Liluli. La révolte des machines

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 253 pages
Poids : 296 g
Dimensions : 16cm X 16cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-37071-031-4
EAN : 9782370710314

Liluli

de

chez Temps des cerises

Collection(s) : Commun'Art

Paru le | Broché 253 pages

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bois gravé de Frans Masereel | préface de Samuel Dégardin


Quatrième de couverture

Farces allégoriques que les instances de propagande militariste se garderont bien d'offrir pour les étrennes des rescapés de la Grande Guerre, Liluli («théâtre d'ombres» paru en 1919) et La Révolte des Machines («cinéma de papier» publié en 1921) célèbrent à leur manière les noces d'un écrivain engagé et d'un graveur enragé, unis contre toutes ces «bonnes raisons» qui envoient de tous temps les hommes au casse-pipe.

Biographie

Romain Rolland (1866-1944), né comme beaucoup de Rolland à Clamecy, Romain n'embrasse pas pour autant la carrière de notaire si prisée dans la famille (trois générations à l'étude). Lui préférant l'enseignement, il intègre l'École normale supérieure où il se lie avec Paul Claudel et André Suarès. Agrégé d'Histoire puis docteur ès Lettres, son ambition n'est bientôt plus celle d'enseigner les Lettres mais de les pratiquer. Il collabore ainsi à différentes revues (littéraires et musicales), s'essaie à l'écriture de drames (amorce du «Cycle de la Révolution» en 1898) et donne le jour à quelques vies d'hommes illustres (Beethoven, Michel-Ange, Tolstoï...). La publication dans les Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy de son grand roman initiatique Jean-Christophe entre juillet 1903 et octobre 1912 lui donne enfin l'occasion de se faire un nom dans les Lettres et de vivre de sa plume. Surpris en 1914 par la déclaration de guerre alors qu'il séjourne en Suisse, il y reste et publie dans Le Journal de Genève le pamphlet pacifiste Au-dessus de la mêlée. Nobelisé en 1916, il profite de sa notoriété pour mettre en garde l'Europe contre la prolifération de ses cimetières. Manifestement sourde à ses nombreux manifestes publiés dans la presse, Rolland fustige l'aveuglement des nations par le biais de fictions (Liluli en 1919, Pierre et Luce et Clérambault en 1920), avant de se noyer dans l'écriture d'un dernier roman-fleuve (L'Âme enchantée, 1922-1933).

De son exil à Villeneuve à sa retraite à Vézelay, il poursuit dès lors les chapitres d'une oeuvre où plane la sagesse hindouiste, la musique de Beethoven et le dernier mouvement d'un «voyage intérieur».

Frans Masereel (1889-1972), né à Blankenberghe, le graveur belge Frans Masereel sèche rapidement les Beaux-Arts de Gand pour s'installer à Paris en 1912. Il publie ses dessins dans la presse (Les Hommes du jour, Le Rire) et s'initie à la gravure. Passé en Suisse en 1915 pour faire oeuvre utile auprès du Comité international de la Croix-Rouge, Masereel fait la connaissance d'écrivains pacifistes (Arcos, Jouve, Rolland, Zweig). Si la guerre ne peut justifier à elle seule l'existence des militaires en les supprimant, Frans se propose d'en graver les désastres dans la presse pacifiste (Demain, Les Tablettes, La Feuille) et dans ses deux premières suites gravées Debout les morts et Les Morts parlent publiées en 1917. L'année suivante, il fait paraître 25 images de la Passion d'un Homme. Si l'on trouve des ce premier roman graphique composé de bois gravés les thèmes de prédilection de l'artiste belge (la ville dévoreuse d'hommes, la lutte des classes et l'incommunicabilité entre les deux sexes), l'originalité du livre ne réside pas tant sur le fond (un idéaliste qui meurt pour ses idées) que sur sa forme ; un récit en images sans légende ni texte.

Encouragé par les écrivains de la Mitteleuropa, Masereel entreprend pendant l'entre-deux-guerres - parallèlement à son activité d'illustrateur - une série de romans xylographiques que nous pouvons «lire» aujourd'hui comme un constat sans concession d'une société malade, ivre de progrès et de profits.

Du même auteur : Romain Rolland