Louis XV, le mal-aimé

Fiche technique

Format : Broché sous jaquette
Nb de pages : 380 pages
Poids : 646 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782755400984

Louis XV, le mal-aimé

de

chez F.-X. de Guibert

Paru le | Broché sous jaquette 380 pages

Tout public

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préface Jean de France | édition Bertrand Renouvin | postface Michel Fromentoux


Quatrième de couverture

«Il n'est pas possible de lire l'histoire de Louis XV en compagnie d'Aimé Richardt sans penser à l'au-delà du règne. Toutefois, il faut s'efforcer de saisir l'époque, les enjeux et les dialectiques qui lui sont propres, selon le mouvement d'une histoire qui ne recèle rien de déterminé, ni d'inéluctable: telle est l'humble démarche descriptive et explicative de l'auteur, hors de laquelle on s'expose à ne rien comprendre.

Les échecs patents et les succès méconnus du règne de Louis XV sont à interpréter dans les limites d'une monarchie qui poursuit son oeuvre multiséculaire sans savoir qu'elle est un «Ancien régime», mais sans se croire pour autant éternelle.

Dans ce qu'il est convenu d'appeler l'absolutisme, il n'y a pas le fanatisme despotique ou tyrannique de la toute-puissance, de la maîtrise absolue des hommes et de l'histoire. La question de la fragilité du pouvoir politique est posée en permanence, mais, sans doute, avec plus d'acuité pendant le règne de Louis XV que précédemment et il faut être attentif à ce qui, fondamentalement, se défait au tournant du siècle et au-delà.

Les failles ne sont pas à rechercher dans l'histoire diplomatique et militaire: les guerres mal engagées, les batailles perdues et les défaites diplomatiques sont souvent funestes pour les dictatures contemporaines, mais pas pour les monarchies.

Cependant, sans que personne n'envisage un bouleversement radical de l'État et de la société, il y a rupture intellectuelle, manifeste quand on l'observe a posteriori, mais déjà sensible pendant le règne de Louis XV, dans la légitimation du pouvoir monarchique.

Cet enjeu politique est d'autant plus concret que le conflit entre le roi et les Parlements se durcit jusqu'au point de rupture. Mais ce qui est détruit n'est pas vraiment remplacé et le pouvoir royal ne parvient pas à imaginer une représentation qui permettrait de renouer le dialogue entre le peuple et le roi. Face aux philosophes, le pouvoir est désorienté, il s'efforce d'obtenir classiquement l'obéissance, non d'emporter la conviction. Mauvais signe.

Pourtant, ces hésitations et ces défaillances n'annoncent pas nécessairement la Révolution de 1789. Le paradoxe de l'époque, c'est que la monarchie développe une logique révolutionnaire, selon son génie propre. L'État affirme son autonomie et sa puissance dans et pour la nation, contre les désordres corporatistes, au sens large du terme, et les prétentions nobiliaires. Au siècle des Lumières, la France dispose déjà d'une administration intelligente, modernisatrice, décidée à rationaliser la société d'ordres qui est en train de devenir une nation.

Mais, Louis XV régnant, les jeux n'étaient pas faits. C'est ce qui rend le règne passionnant.»

Bertrand Renouvin

Du même auteur : Aimé Richardt