Paru le 14/08/2020 | Broché 399 pages
préface par Gérald Duchemin
Madeleine Férat
Ils étaient l'inconnu l'un pour l'autre, l'inconnu qui effraie et qui attire.
Il était une fois une orpheline. Elle s'appelait Madeleine Férat.
Abusée par son tuteur, une vieille chose aux lèvres distendues, l'adolescente s'enfuit.
Dans la rue, sans transition existentielle, et encore en état de choc, Madeleine rencontre Jacques Berthier, un parfait inconnu.
Nous croyons tous connaître Emile Zola (1840-1902), l'auteur de Nana et de Germinal. Or un Zola hors cadre, méconnu, existe. Ce magnifique roman, Madeleine Férat (1868), en est la preuve.
La folie, peu importe la forme prise, habite et ligote l'histoire, cette « sinistre plaisanterie du Ciel » pour reprendre les mots de Madeleine. Les personnages sont excessifs. Certains sont des fièvres sur pattes. Les péripéties font un boucan du diable. Ça grouille de coups de théâtre. Tout ce singulier roman baigne dans une ambiance délicieusement gothique.
Publié après Thérèse Raquin (1867), et juste avant le cycle des Rougon-Macquart, Madeleine Férat n'est pas un roman de jeunesse. C'est un roman juste atypique, et pensons-nous, addictif.