Maudit soit Dostoïevski

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 312 pages
Poids : 317 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-8180-1343-4
EAN : 9782818013434

Maudit soit Dostoïevski

de

chez POL

Collection(s) : Blanche

Paru le | Broché 312 pages

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Les libraires en parlent

Brindha Seethanen (Millepages)

Rassoul est un jeune afghan qui ne ressemble pas à son pays. Il se défend d'appartenir à un camp. Envoyé en URSS par son père communiste pour étudier, il y découvre l'oeuvre de Dostoïevski. Lorsqu'il revient à kaboul les forces du gouvernement et les moudjahidins s'opposent après le départ des troupes soviétiques. Dans ce contexte, il fait la connaissance d'une belle jeune femme. Souphia est employée chez une horrible propriétaire qui l'oblige à vendre sa vertu au plus offrant.  Mais Rassoul n'apprécie guère le traitement réservé à sa fiancée. Sa lecture de "Crime et Châtiments", qui nourrit depuis son existence, va l'inspirer au point de guider ses actes et lui faire commettre l'irréparable. Aussitôt son geste accompli, Rassoul est tourmenté par la culpabilité et pense au châtiment qui a mené Raskolnikov jusqu'au bagne de Sibérie. Il s'enfuit sans emporter son butin. Il choisira finalement de se dénoncer aux autorités qui n'auront de cesse de le renvoyer là d'où il vient. Quelle est la valeur d'un crime de vengeance dans un pays où la mort n'a plus de visages ?

Dans cet opus extraordinaire au titre hommage, Atiq Rahimi se livre à un exercice périlleux puisqu'il nous offre une libre adaptation de "Crime et châtiments" à la réalité afghane. Rassoul, son héros, nous renvoit non seulement à l'âme du génie russe, mais aussi à l'absurdité d'une existence privée de repères dans un pays déchiré par la guerre civile.

Prix Goncourt 2008 pour Syngué Sabour, Atiq est un grand absolument !!!

Quatrième de couverture

Un prince est debout, insouciant, tenant une coupe à la main. Derrière lui, sur un lit, gît un corps poignardé. Deux musiciens, dans un coin de la pièce, jouent du luth et de la guimbarde. À l'extérieur, derrière la porte, deux soldats montent la garde ; l'un est armé d'une grande épée et d'un écu, l'autre d'un filet de rétiaire et d'une lance gigantesque. Ils sont tous calmes, sereins, sauf une femme, cachée derrière une jalousie ; elle a une expression bizarre, inquiète et en même temps persifleuse. Sans doute est-elle la seule à connaître le mystère de ce meurtre, et la menace qui vise le prince.

Enfant, Rassoul était attiré par cette miniature ancienne, et cela alors qu'il éprouvait en le contemplant un malaise indéfinissable, une sensation étrange. Chez ses grands-parents, il se postait devant cette peinture, inventait des histoires dans lesquelles il s'identifiait toujours au prince ; et il attribuait une voix à cette femme qui observait la scène, une voix qui susurrait tantôt avec inquiétude, tantôt avec ironie : « Bouge, Rassoul, bouge ! »

Du même auteur : Atiq Rahimi