Paru le 07/09/2017 | Broché 226 pages
Mémoires d'une maison en Périgord
Parti pour visiter une maison ancienne, isolée dans un enclos entouré d'arbres, un jeune couple, Denise et Raymond, fait la découverte d'une ruine qui incite au départ plutôt qu'à l'achat. Curiosité, surprise, les sentiments réveillent une sensibilité qui progresse insidieusement.
L'imagination et l'envie de relever le défi finissent par l'emporter : « Les Romantiques deviennent acquéreurs. »
Au fur et à mesure des travaux, les artisans amis apportent leur savoir, leur savoir-faire, leur savoir-être.
Le menuisier, chasseur, chercheur de truffes raconte qu'il est allé à l'école avec la dernière habitante des lieux : Augusta.
L'électricien évoque avec le nouveau propriétaire des souvenirs dans une école rurale chauffée avec le poêle à bois Godin sur lequel reposent les gamelles du repas de midi.
Un matin de printemps, se présente Augusta. Sans attendre, elle dit toute sa joie de rencontrer les nouveaux résidents.
Elle parle avec un plaisir indicible de « sa maison » construite par son grand-père Gustave sur un maigre terrain donné en partage familial Leurs faibles ressources, le métier de feuillardier - la refente de jeunes pousses de châtaigniers, un métier aujourd'hui presque disparu.
Elle évoque aussi son mariage, la joie immense d'avoir un fils - « un mâle ». Puis sa mort lors de la Première Guerre mondiale, alors même qu'il allait être père. Le récit de la Seconde Guerre mondiale, la défaite, l'Occupation, la bataille avec les Résistants, puis la Libération...
Les mémoires rivalisent pour raconter les souvenirs.
Raymond Ségurel, originaire de Sarlat, dans le Périgord Noir, a débuté sa carrière comme instituteur rural puis comme professeur dans l'enseignement agricole. Il deviendra ingénieur des travaux agricoles en 1966 au Ministère de l'agriculture. Il termine sa carrière en tant qu'Ingénieur d'agronomie et Inspecteur National de l'enseignement agricole. Retraité, il adhère à Maisons paysannes de France.