Paru le 19/02/2013 | Broché 136 pages
Public motivé
Metz et Guillaume II
L'architecture publique à Metz au temps de l'Empire allemand [1871 -1918]
À la suite de la guerre franco-allemande de 1870/71, la France perd l'Alsace et une grande partie de la Lorraine, dont les trois arrondissements de la Moselle (Metz, Thionville et Sarreguemines) et deux arrondissements de la Meurthe (Château-Salins et Sarrebourg). Ceux-ci sont réunis pour former le district de la Lorraine allemande au sein du Reichsland d'Alsace-Lorraine. Ainsi, jusqu'en 1918, une frontière sépare la Lorraine en deux : d'un côté la Lorraine annexée par le jeune empire allemand et, de l'autre, la Lorraine française.
En raison de la position stratégique rie la ville, et pour prévenir toute tentative française de reconquête, l'état-major allemand attacha une importance primordiale à l'annexion de Metz, devenue capitale de la Lorraine allemande. La ville de garnison, aux portes de la France, devint ainsi l'une des villes les plus fortifiées du monde. En même temps, les autorités allemandes s'efforcèrent de placer Metz et sa région sous l'influence culturelle de l'Empire.
Ce contexte tout à fait particulier se reflète évidemment sur l'architecture et soulève plusieurs questions : quels messages politiques peut-on trouver dans l'architecture des bâtiments construits à cette époque ? Existe-t-il un style « allemand prussien » et un style inspiré de la tradition française ? Peut-on globalement y voir une provocation ?
Sont étudiées ici les constructions dirigées par des représentants de l'Empire, dont les ministères d'État de Berlin et la maison impériale d'une part, et les projets initiés par des institutions régionales ou locales, comme le gouvernement d'Alsace-Lorraine à Strasbourg ou les conseils municipaux, d'autre part.
Niels Wilcken a fait ses études en histoire de l'art, histoire et langues romanes aux universités de Kiel (Allemagne) et de Nancy. Après plusieurs vacations au musée d'Orsay à Paris et un emploi aux Archives municipales de Metz, il termina sa thèse de doctorat sur l'architecture publique en Alsace-Lorraine (1871-1918) en 1999. Aujourd'hui, vivant à Sarrebruck, il donne des cours à l'université de la Sarre et organise des voyages culturels.