Minorités et régulations sociales en Méditerranée médiévale : actes du colloque réuni du 7 au 9 juin 2007 en l'abbaye royale de Fontevraud (Maine-et-Loire)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 349 pages
Poids : 545 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7535-1065-4
EAN : 9782753510654

Minorités et régulations sociales en Méditerranée médiévale

actes du colloque réuni du 7 au 9 juin 2007 en l'abbaye royale de Fontevraud (Maine-et-Loire)

chez Presses universitaires de Rennes

Collection(s) : Histoire

Paru le | Broché 349 pages

Public motivé

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préface Monique Bourin


Quatrième de couverture

Minorités et régulations sociales en Méditerranée médiévale

Le thème des minorités n'a émergé que tardivement dans l'historiographie socio-économique, principalement sous la forme des recherches consacrées à la pauvreté ; c'est surtout l'histoire religieuse et culturelle, notamment après les inflexions données par l'anthropologie historique, qui, plus récemment, a repris les dossiers des déviances religieuses et des exclusions.

Pour les temps médiévaux, surtout à partir de la « révolution grégorienne », l'accent est mis surtout sur le facteur religieux, comme élément discriminatoire majeur opposant l'ecclesia des fidèles à des groupes déviants numériquement minoritaires. Comme son titre l'indique, ce volume entend diversifier les approches, par une forte intégration des modèles sociologiques, en envisageant les processus d'exclusion comme des mécanismes indispensables à la construction des sociétés ; les groupes « minoritaires » (et pas forcément au sens numérique) issus de ces processus ne sont que l'institutionnalisation de positionnements sociaux : à côté du volontarisme politique - évident quand on étudie ces groupes pour eux-mêmes - qui se caractérise par des « mesures d'exception » discriminatoires, il nous semble qu'il existe des « effets de système » conduisant les régulations sociales ordinaires à inférioriser jusqu'à des pans entiers du corps social, par rapport à un système de valeurs exigeant et élitiste. Ainsi, les femmes, les cadets de famille, les indigènes soumis à des processus de conquête militaire et même les paysans doivent être intégrés dans notre analyse, au même titre que les Juifs ou les hérétiques.

Mais tout n'est pas noir avant l'invention de la citoyenneté de masse. À l'échelle locale, essentielle aux temps médiévaux, les communautés d'habitants fonctionnent assez bien comme machines à intégrer. Et la tolérance sociale s'oppose à l'intolérance idéologique, dans des rapports complexes avec les processus d'exclusion eux-mêmes.

Une autre originalité de ce livre est d'associer presque à égalité, dans le cadre de la Méditerranée médiévale, les zones de culture arabo-musulmane et celles de culture latino-chrétienne, dans une perspective comparative que nous pensons fructueuse.

Biographie

Stéphane Boissellier, professeur d'histoire médiévale à l'université de Poitiers, dirige l'équipe Péninsule Ibérique/Méditerranée du CESCM. François Clément est maître de conférences de langue et civilisation arabes à l'université de Nantes, où il dirige le département d'Études arabes. John Tolan, professeur d'histoire médiévale à l'université de Nantes, dirige la MSH Ange-Guépin.