Collection(s) : Racisme et eugénisme
Paru le 30/07/2013 | Broché 246 pages
Public motivé
Avec la fin du XXe siècle, l'Occident est entré dans un temps de repentance postcoloniale. Parmi les méfaits de la colonisation est dénoncée l'action missionnaire souvent perçue comme ouvrant la voie à la colonisation puis s'en faisant complice. Le missionnaire passait pour l'agent du colonisateur et en partageait l'opprobre. Cette perception négative mérite d'être nuancée surtout lorsque le missionnaire était originaire de pays n'ayant pas d'enjeu économique ou politique dans la région de mission. C'est le cas d'Eugène Casalis, missionnaire protestant béarnais envoyé en Afrique australe, dont le nom est indissolublement lié à l'édification du Lesotho et dont l'oeuvre s'inscrit dans une démarche purement apostolique.
2012, année du bicentenaire de sa naissance, fut marquée par un grand colloque international qui se tint en octobre au Lesotho sur le thème de «Missions et colonialisme». Son propos était d'évaluer le rôle des missions européennes en Afrique avant, pendant et après la colonisation et, plus largement, de réfléchir aux liens entre religion et colonisation, et religion et «race».
Marie-Claude Mosimann-Barbier est Maître de conférences honoraire de l'École Normale Supérieure de Cachan.
Michel Prum est Professeur à l'université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité.