Mon père, une famille, la guerre... : lettres d'un Malgré-Nous : destin d'un Alsacien (1943-1945)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 297 pages
Poids : 350 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84960-343-7
EAN : 9782849603437

Mon père, une famille, la guerre...

lettres d'un Malgré-Nous
destin d'un Alsacien (1943-1945)

de

chez J. Do Bentzinger

Paru le | Broché 297 pages

Tout public

28.00 Indisponible

édition Norbert Reppel | préface Gabriel Braeuner | postface Jean-Paul Sorg


Quatrième de couverture

« ... Hier dimanche fut une journée dure, noire. L'attaque ennemie fut lancée tôt le matin par un feu roulant très meurtrier qui ne voulut pas cesser. Il a taillé tout en pièces. J'étais dans nos positions avec notre sous-officier tireur. Je pensais à chaque instant que notre heure a sonné, j'ai prié durant toute la fusillade et j'en suis sorti comme par miracle. Nous étions à dix mètres de l'ennemi, et nos armes détruites. Il est essentiel de garder son calme et sa raison. J'ai certes tremblé durant l'attaque. J'ai pris un éclat d'obus en haut du genou et une éraflure à la main. Cela me serre à la marche, mais aujourd'hui cela va déjà mieux. Ma musette également était en pièces... ».

L'auteur publie partiellement ou en totalité 275 des 360 lettres que son père Maurice a écrites à son épouse Jeanne pendant les 25 mois, ou les 769 jours de son incorporation, du 19 avril 1943 au 27 mai 1945. Pour l'historien, la démarche est exemplaire...

Nous sommes là en présence d'un matériau brut que Norbert Reppel a classé, traduit, étudié et finalement présenté. Un matériau pour l'histoire, une série continue, du pain béni pour les historiens. Dans leur répétition, leur quasi quotidienneté, leur banalité même, elles nous disent avec une étonnante vigueur ce que fut l'âpre réalité de la condition des incorporés de force...

Les 360 lettres que Maurice Reppel, homme de troupe, incorporé de force, a adressées à son épouse Jeanne... n'ont pas seulement une valeur de témoignage historique, ce qu'il savait, ayant pris soin de les conserver toutes ; elles constituent également un document humain ou moral de grande portée générale. Cela, il ne pouvait le savoir et le dire clairement, tant c'était personnel. On ne se vante pas d'être « humain » en étant soi. Il appartenait à son deuxième fils, Norbert, né après, en 1946, enfant de la liberté, de recueillir et transmettre cet héritage dont il a saisi intuitivement qu'il est de nature à la fois historique et profondément éthique. Il est heureux que ce document de famille existe maintenant sous la forme d'un livre. Un tel travail d'édition, qui aboutit au livre, répond fidèlement à l'esprit de l'humanisme qui depuis cinq siècles et plus souffle sur nos contrées rhénanes.