Collection(s) : Grandes traductions
Paru le 18/10/1990 | Broché 205 pages
traduit du russe par Annie Sabatier et Antoine Pingaud | postface Michel Heller
Vénitchka boit, c'est un fait. Vénitchka boit de la Zubrovska, de la Coriandre, de la vodka du Chasseur, et soudain, Vénitchka s'engage dans la gare centrale de Moscou et monte dans un train pour rendre visite à sa bien-aimée.
C'est tout.
Les reste du livre constitue la digression éthylico-lyrique la plus brillante de la littérature russe des années Khroutchev.
Le narrateur, pochard céleste, croyant traverser la Russie, s'épanche avec une outrecuidance folle qui lui colle à l'âme sur la vanité des rapports humains, sociaux et politiques de l'époque, servi par une verve virtuose, capable de dérider même le plus obscur commissaire politique du PCUS.
Initialement diffusé en URSS sous forme de « Samizdat », ce texte reste sans nul doute, au delà du pamphlet, la plus belle démonstration de la dérision désespérante des systèmes totalitaires, digne des plus grands romanciers slaves.