Neuf cents conclusions philosophiques, cabalistiques et théologiques

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 284 pages
Poids : 438 g
Dimensions : 15cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-304-0713-6
EAN : 9791030407136

Neuf cents conclusions philosophiques, cabalistiques et théologiques

de

chez Allia

Paru le | Broché 284 pages

Public motivé

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édition établie, traduite du latin et présentée par Bertrand Schefer


Quatrième de couverture

En admettant l'unité de l'intellect, il est possible que mon âme, qui m'est particulièrement propre en tant qu'elle n'est pas commune aux autres, subsiste après la mort.
Pic de la Mirandole

Biographie

Jean Pic de la Mirandole est né le 24 février 1463, dans le château des comtes de Mirandola et de Condordia, entre Parme et Pérouse. Le jour de sa naissance, on aperçut depuis la chambre où il fut mis au monde une boule de feu qui traversa le ciel, s'arrêta quelques instants dans les airs et disparut. On conclut de l'éclat du météore à la gloire et au génie du nouveau-né ; la fulgurance de la comète indiquait une vie brève : Pic mourra le 13 juin 1493, à l'âge de trente ans. À dix-sept ans, il avait déjà renoncé à une carrière juridique commencée trois ans plus tôt à Bologne, étudié la scolastique à Ferrare, Aristote et l'averroïsme à Padoue, appris à lire l'hébreu, l'arabe et les textes chaldaïques, et composé des sonnets. À vingt et un ans, il retourne à Florence, se lie aussitôt avec Laurent de Médicis et Marsile Ficin, qu'il exhorte à traduire Plotin. Après un séjour à Paris d'une année environ auprès des théologiens et des maîtres en Sorbonne, il revient à Florence et rédige en quelques semaines ces thèses philosophiques sur les sujets les plus divers : la logique, la physique, la métaphysique, les mathématiques, mais aussi des doctrines inconnues, des interprétations inédites magiques et cabalistiques. L'écriture et le style s'inspirent ouvertement des « philosophes de notre temps », les scolastiques latins. Pic refuse toute forme d'éloquence et s'applique à employer le langage « âpre mais vrai » de la philosophie. Il part pour Rome le 8 mai 1486 dans l'espoir d'y soutenir ses thèses durant l'épiphanie au cours d'une grande disputatio publique sous l'égide du pape. Le 7 décembre 1486, le texte définitif des Neuf cents conclusions est imprimé. Le livre est reçu avec enthousiasme à Florence. Le maître de l'Académie platonicienne en personne se propose d'ajouter, en guise d'éloge, une conclusion supplémentaire à ce monument d'érudition pour démontrer que toute science est réminiscence « car, dit Ficin, il est bien évident que soutenir à son âge aussi facilement et aussi correctement des problèmes si nombreux et si importants relève plutôt de la réminiscence que de la connaissance acquise ». À Rome, l'audace du jeune philosophe déplaît et sa réputation agace. Comme Pic le redoutait, le grand débat public n'est pas autorisé. L'Église juge sept conclusions hétérodoxes, six douteuses. Le 4 août 1487, Innocent VIII publie la bulle Etsi ex iniuncto nobis, qui condamne les Neuf cents conclusions. Le livre est interdit. Déclaré hérétique, Pic est excommunié. En 1491, un décret du pape ordonne la destruction des Neuf cents conclusions. Les volumes sont brûlés à Venise en place publique durant deux semaines.