Ni réaction ni révolution : les intellectuels juifs, la critique du progrès et le scrupule de l'histoire

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 340 pages
Poids : 545 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-336-00948-3
EAN : 9782336009483

Ni réaction ni révolution

les intellectuels juifs, la critique du progrès et le scrupule de l'histoire

de

chez L'Harmattan

Paru le | Broché 340 pages

Public motivé

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préface Pierre Bouretz | postface Paul Zawadzki


Quatrième de couverture

Ni réaction ni révolution

Les intellectuels juifs, la critique du progrès et le scrupule de l'histoire

À la lumière des violences coloniales et totalitaires, le progrès déifié par le XIXe siècle ne fait plus recette, ses prétentions globalisantes ont échoué sur la rive des passions épuisées. Si le bilan appelle des lectures contrastées - le siècle des ténèbres nous aurait désenvoûtés (version optimiste), ou désenchantés (version mélancolique) -, nul n'envisage plus l'histoire de l'Occident comme un heureux processus de civilisation.

À l'épreuve de cet effondrement, l'intellectuel juif occupe une position singulière. Figure archétypique de la dynamique émancipatrice de la modernité, il devient aussi, au fil des siècles, l'analyste sévère des désillusions du progrès. De Benjamin Fondane ou Léon Chestov, sceptiques dès les années vingt quant au progressisme des Lumières, à Julien Benda condamnant la « religion du progrès » ; de Raymond Aron, dénonçant l'idolâtrie de l'histoire, à George Steiner interrogeant les correspondances entre barbarie et civilisation ; d'Emmanuel Levinas répudiant les irénismes libéral et révolutionnaire, à Benny Lévy engageant sa « pensée du retour » à rebours des années de subversion, le franco-judaïsme optimiste du XIXe siècle a cédé la place à un judaïsme plus adulte. La mélancolie nouvelle ne vaut pourtant pas nihilisme : disqualifiant les messianismes idéologiques des trois derniers siècles, ces intellectuels refusèrent tout autant d'épouser le temps désorienté des postmodernes.

Si l'histoire juive rend souvent les dilemmes plus cruels, soyons sûrs que les questions posées s'imposent en réalité à tous : comment critiquer l'universel impérialiste des siècles passés sans achever la course de la dissidence dans l'étouffoir culturaliste ? Comment vivre, surtout, sans les illusions du progrès, tout en maintenant les promesses d'émancipation de l'aventure démocratique?

Biographie

Docteur en science politique, Julia David travaille au CNRS-GSRL.