Collection(s) : Art et artistes
Paru le 14/03/2019 | Broché 340 pages
Public motivé
Ce quatrième volume de la série Ninfa est une enquête sur les gestes de lamentation, lorsqu'un défunt se voit pleuré par une mère (Mater dolorosa), une épouse ou une jeune soeur (Ninfa dolorosa).
Tout part d'une photographie extraordinaire de Georges Mérillon intitulée la Pietà du Kosovo (1990) et des questions qu'elle a immédiatement soulevées dans le monde médiatique comme dans sa réception par certains artistes contemporains, tel Pascal Convert. Suivant, une fois de plus, les leçons d'Aby Warburg, Georges Didi-Huberman « construit la durée » de ces images en interrogeant les métamorphoses du pathos et de ses formes gestuelles dans l'histoire. L'enquête sera donc en même temps serrée (sur le cas kosovar) et ouverte, explorant les rapports entre le présent le plus proche et le passé le plus lointain, l'Occident et l'Orient, le christianisme et l'islam, le modèle tragique et les formes bibliques de la lamentation. Il n'en fallait pas moins pour proposer, de ce geste, un essai d'anthropologie historique.
Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l'art, enseigne à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris). Il a publié une soixantaine d'ouvrages sur l'histoire et la théorie des images, traduits dans de nombreux pays, couvrant un large champ d'études qui va de l'Antiquité jusqu'à l'art contemporain. Lauréat de nombreuses distinctions internationales dont le prix Warburg, le prix Max Weber et le prix Adorno, il a été le commissaire de quelques expositions importantes en France (Centre Pompidou, Jeu de Paume, Le Fresnoy), en Espagne, en Allemagne, au Canada, en Chine et dans plusieurs pays d'Amérique latine.