Paru le 23/08/2013 | Broché 172 pages
Public motivé
Aussi modeste soit-il, le nom de lieu est le reflet d'une civilisation, que celle-ci soit vivante ou morte. Toutefois, s'agissant de langues orales en voie d'extinction et souvent dialectalisées - ce qui est le cas du breton -, bien des chausse-trappes nous attendent au point qu'il s'avère quasiment impossible de les corriger. Un exemple dans le Finistère, seul département celtisant, où nous rencontrons une centaine de lieux-dits intitulés «croissant» qui ne sont qu'un «contresens oecuménique» du breton «Kroas-Hent» (= croisée de chemins), que la population locale convertira par attraction du français en «croissant». Un exemple parmi d'autres qui nous oblige à beaucoup de modestie.
Jean-Marie Ploneis, docteur es lettres, originaire des Monts d'Arrée, est bretonnant de naissance et travaille depuis de nombreuses années sur la toponymie celtique, offrant au grand public une large variété d'articles parus dans divers périodiques.