Collection(s) : Le cabinet des lettrés
Paru le 13/11/2002 | Broché 98 pages
Public motivé
traduit de l'allemand par et présentation Bénédicte Savoy
Le buste d'une femme énigmatique, la salière de Cellini pour François Ier, cinq bronzes italiens et une vanité du XVe siècle : prenant appui sur l'histoire de la littérature, des formes et des styles, Julius von Schlosser s'interroge dans ces essais magistraux, traduits ici pour la première fois, sur l'œuvre d'art comme expression d'une individualité singulière, sur l'objet de curiosité par excellence que constitue la célèbre salière, sur la place que le corps nu occupe dans les cabinets d'amateurs et sur la valeur et le statut de ce qui constitue un objet de collection. Où l'on verra que l'apparent «détail» porte souvent des leçons plus riches que bien d'importantes synthèses.
Ancien conservateur du cabinet des médailles, puis directeur du département des armes et des arts industriels au musée de Vienne, spécialiste de la «littérature artistique» et des cabinets de curiosité (ses livres restent des références), Julius von Schlosser (1866-1938) est l'un des plus éminents représentants de l'«école de Vienne».
Il s'intéressa non seulement aux questions de méthode que soulèvent l'analyse et la littérature artistiques, mais aussi et peut-être surtout à ce que l'on considérait alors, et que l'on considère toujours, comme des objets marginaux de l'histoire de l'art : médailles, sculptures de cire, collections de curiosités, art «pauvre», instruments de musique, etc.