Passants, ne les oubliez pas

Quatrième de couverture

Le 18 décembre 1870, soldats badois et français s'affrontent sur le territoire de la commune de Nuits-Saint-Georges, en Côte-d'Or. Les pertes humaines massives, les destructions matérielles, le bruit du canon, la peur du « Prussien barbare » expliquent l'émergence, dès 1871, d'un large mouvement commémoratif. Plusieurs dizaines de monuments sont construits pour rappeler combats, morts et traumatismes. Autour de ces lieux de mémoire, des cérémonies s'organisent chaque année. Ce phénomène évolue dans le temps, connaît des moments de forte intensité ou de relâchement, mais se maintient jusque dans les années 1920.

Aujourd'hui, ces monuments sont devenus comme étrangers. Marqueurs de notre paysage visuel quotidien, ils ont perdu le sens qu'ils portaient. À partir d'une enquête menée à la fois dans la presse et dans les archives publiques et privées, cet ouvrage envisage la naissance de ce mouvement commémoratif, son évolution et les enjeux associés à la construction d'un monument ou à l'organisation d'une cérémonie. Cette étude, focalisée sur une quinzaine de communes de Côte-d'Or, éclaire d'un jour nouveau un phénomène d'ampleur nationale.

Biographie

Éric Sergent est doctorant en histoire de l'art du XIX^e siècle au laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (UMR 5190), université Lumière Lyon 2. Il est diplômé de Sciences-Po Lyon et d'un master en histoire de l'art. Son travail de doctorat est consacré à l'art funéraire au XIX^e siècle à Paris, Lyon et Dijon. Ses recherches portent, de manière générale, sur l'histoire de la sculpture et du monument public, mais aussi sur l'histoire de la mémoire.

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