Paru le 18/09/2013 | Relié sous étui 336 pages
Tout public
préface Jean-Michel Leniaud
Négligées, masquées, voire vandalisées, les peintures murales françaises sont longtemps restées méconnues du public et des historiens d'art même. Pourtant, de l'époque romane à la Renaissance, cette technique servit un domaine de la création extrêmement fertile dans l'art tant sacré que profane.
Dans les édifices religieux, ces peintures destinées à dispenser auprès des fidèles l'enseignement chrétien régnaient à profusion sous la forme de grands cycles narratifs relatant l'histoire des prophètes, la Passion du Christ, la Vie de la Vierge, les légendes des saints ou des martyrs. Dans les demeures aristocratiques privées, leur fonction était plus ornementale que symbolique.
Par leur grande variété de styles et de techniques, elles traduisent le savoir-faire des ateliers qui les réalisaient ainsi que les évolutions du goût en ces siècles de profondes mutations esthétiques.
À travers une sélection de sites emblématiques tels la cathédrale d'Albi, l'abbaye de Saint-Savin ou le palais des Papes d'Avignon, mais également de lieux plus confidentiels mais tout aussi exceptionnels, cet ouvrage richement illustré nous invite à redécouvrir un pan entier de notre patrimoine artistique et religieux.
Robert Dulau, ancien conservateur en chef du patrimoine, et auteur de nombreux articles et ouvrages sur les monuments historiques, a été administrateur des châteaux de Coucy et de Pierrefonds. Il fut ensuite chargé pour l'ancien musée des Monuments français, aujourd'hui Cité de l'architecture et du patrimoine, au palais de Chaillot à Paris, des galeries de vitraux et de peintures murales françaises. Il a été notamment co-commissaire de l'exposition « Le dévoilement de la couleur », qui s'est tenue en 2004 à la Conciergerie.
Géraldine Albers est historienne et restauratrice (tableaux de chevalet, pierre et peintures murales). Diplômée de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, elle devient pensionnaire à la Villa Médicis de Rome de 1983 à 1985 où elle découvre sous les badigeons un plafond peint à fresque du XVIe siècle. Elle poursuit sa carrière à l'Institut de Florence, puis à l'ICCROM, à Rome et à Venise pour la conservation des peintures murales et des pierres, ainsi qu'à la Villa I Tatti de Florence. Expert agréé auprès de la Compagnie d'expertise en antiquités et objets d'art et de la Confédération européenne des experts d'art, Géraldine Albers est aussi artiste.
