Phénoménologie des sentiments corporels. Vol. 2. Fatigue, lassitude, ennui

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 240 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
EAN : 9782951650763

Fatigue, lassitude, ennui

chez le Cercle herméneutique

Serie : Phénoménologie des sentiments corporels. Vol 2

Collection(s) : Phéno

Paru le | Broché 240 pages

Professionnels

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Natalie Depraz, Bernard Forthomme, Georges Charbonneau et al.


Quatrième de couverture

La phénoménologie des sentiments corporels étudie le rapport à soi et au monde (la structure temporelle et spatiale) que nous avons dans ces moments de peine que sont douleur, souffrance, fatigues, lassitude, ennui, sentiment physique d'"à quoi bon?". Les sentiments corporels de peine sont difficiles à appréhender. À mieux les comprendre, ils ne sont pas simplement des sensations ni de l'humeur proprement dite. Ils portent une conscience globale d'action. Ils sont notre disposition immédiate à l'action, notre ouverture au monde et notre assignation à soi, comme la pesanteur fatiguée, douloureuse ou dépressive peuvent en témoigner.

La difficulté à cerner ces sentiments corporels est liée à leur nature de sentiment global car on accède mal aux "sentiments du tout". Lorsque nous les ressentons, leur prégnance est si forte qu'il est difficile de les mettre à distance pour les définir. Ils sont notre être même, notre propre vue du monde, notre projet vivant ou brisé du monde, notre évaluation du possible et de l'impossible. Ainsi du poids du corps et de sa façon de commenter passé, présent et avenir. Le premier des sentiments corporels est bien celui de la souffrance, une souffrance qui se donne en relation avec la douleur. A-t-on déjà bien distingué l'expérience primaire de la douleur et la notion de souffrance? Comment s'est-on acquitté d'un tel partage? La souffrance est une certaine temporalisation retenue, qui a perdu son ouverture et ses projets de monde. Elle ferme cette ouverture pour faire un retour à une assignation à soi sans délivrance par l'instant d'après.

Le corps dépressif fait ressentir un éprouvé de soi tout en pesanteur, une pesanteur qui lui signifie le retour dans son avoir-été. La fatigue est aussi un sentiment global qui nous assigne à nous-même, d'une autre façon encore. Il nous faudra la différencier de la lassitude psychologique et de l'"à quoi bon?" paradépressif qui dévalorise toutes les actions: nous ne sommes pas loin de la vieille acédie théologique des Pères de l'Église.

Cette phénoménologie des sentiments corporels de peine aide ceux qui rencontrent la douleur, la souffrance et la dépression à restituer l'expérience de l'autre souffrant dans ses aspects cliniques, éthiques et thérapeutiques.

Cet ouvrage constitue les actes de la 5e Conférence internationale de Philosophie et psychiatrie qui s'est tenue à la Faculté des Saints-Pères, à Paris, du 28 au 30 juin 2001, sur le thème "Douleur et dépression". Ces deux tomes, Douleur souffrance et dépression, et Fatigue, lassitude, ennui, reprennent la plupart des interventions.

Biographie

Bernard Granger est professeur de psychiatrie à l'université René-Descartes-Paris V (UFR Necker-Enfants malades). Georges Charbonneau est psychiatre des hôpitaux et a dirigé le séminaire de phénoménologie psychiatrique de Laënnec-Necker pendant 11 ans.