Collection(s) : Folio
Paru le 09/10/2008 | Broché 218 pages
traduit du danois par Alain Gnaedig
"Il y a une histoire seulement quand l’histoire a pris fin ; toutes les histoires commencent par la fin, le point à partir duquel il est possible d’en décrire le cours. Ici, les personnages sont réels, il me suffit de leur donner un autre nom et de modifier un peu le cadre et les contingences extérieures, et la vérité viendra s’y rattacher."
Ce roman de notre cher danois poursuit les précédents avec la particularité d’être plus disert sur son métier d’écrivain. Son narrateur, un écrivain donc, tente de retrouver la trace d’Helena, la deuxième femme de son beau père, Scott, un photographe américain arrivé au Danemark alors qu’il refusait de faire la guerre du Vietnam. Cette Helena – une belle femme bien plus jeune que lui –, il l’a rencontrée à Bucarest dans les dernières années de l’ère Ceausescu. Le narrateur et Scott ont toujours été très liés même lorsque sa mère l’a quittée. Quel fut le fondement de cette seconde histoire d’amour ? Qui sont ces personnes qui partagèrent sa vie ? Le passé est encore une fois convoqué pour éclairer le présent avec cette attention et cette merveilleuse patience à l’encontre des défaillances et des brisures secrètes qui caractérise son œuvre.
Piazza Bucarest
À la faveur d'un reportage à Bucarest, Scott, photographe de presse d'origine américaine, rencontre Elena, sa guide, qu'il épouse pour l'aider à fuir la Roumanie de Ceausescu. Mais Scott s'attache beaucoup plus que prévu à cette jeune femme secrète, et lorsqu'elle le quitte, après quelques mois de vie commune, il est désespéré. Il demande alors au fils de sa première femme de partir à la recherche d'Elena. Le narrateur devient, presque malgré lui, la première personne à qui elle fera le douloureux récit de sa vie...
Piazza Bucarest déploie un long travelling entre Copenhague et Rome, entre le New York des Twin Towers et la Roumanie de Ceausescu. D'un personnage à l'autre, Grondahl aborde les inquiétudes de notre époque : réflexion sur l'exil, sur les impasses de la liberté et sur la fragilité de la littérature, et livre un roman magnifique, obsédant.
