Pierre Klossowski : tableaux vivants : exposition au Centre Pompidou, du 2 avril au 4 juin 2007

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 184 pages
Poids : 874 g
Dimensions : 20cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-07-011881-6
EAN : 9782070118816

Pierre Klossowski

tableaux vivants
exposition au Centre Pompidou, du 2 avril au 4 juin 2007

chez Gallimard

Collection(s) : Livres d'art

Paru le | Relié 184 pages

Tout public

12.00 Indisponible

essais de Agnès de la Beaumelle, Alain Fleischer, Catherine Millet, Sarah Wilson | avant-propos Bruno Racine | organisé par Centre Pompidou, Whitechapel Gallery, Londres, Museum Ludwig, Cologne


Quatrième de couverture

L'oeuvre dessiné de Pierre Klossowski, anachronique et contemporain, impose une irréductible singularité. Venu tardivement, pour illustrer puis remplacer l'écriture de fiction (les trois romans des Lois de l'hospitalité : Roberte, ce soir, La Révocation de l'Édit de Nantes, Le Souffleur et Le Baphomet), le travail modeste du crayon noir et du crayon de couleur surprend de la part de ce brillant érudit, traducteur et exégète des grands textes de l'Antiquité et des Pères de l'Église, des écrits de Sade, de Kierkegaard et de Nietzsche, et dont la pensée, proche de celle de Bataille, a marqué les intellectuels de son temps - Blanchot, Deleuze, Foucault. De fait, la vision est chez lui préalable à l'écriture ; et l'image, thème central du Bain de Diane, un objet sans fin de fascination et de méditation.

Geste illustrative des aventures de Roberte que ces tableaux vivants, actualisation théâtralisée de fantasmes universels : le spectateur-voyeur devient le souffleur de ces figures diaphanes, qui sont des doubles ou des simulacres de lui-même. Des glissements incessants, en multiples jeux de miroirs, sont opérés entre le réel et le fictif, l'intime et le mythe, le profane et le sacré. Gestes et postures arrêtés dans leurs mouvements, corps interceptés ou en suspens : autant de tentatives, vaines, de captation de l'essence des êtres, de leur vérité ; autant de dévoilements de l'ambivalence irréductible de la nature humaine.

C'est, par l'ironique vision disproportionnée et, surtout, par l'appel aux stéréotypes les plus convenus de l'histoire de l'art (peinture pompéienne, enluminure médiévale, imagerie du livre d'enfant, affiche populaire, distorsion du maniérisme, rhétorique de l'art baroque, et autres académismes), toute l'énigme de l'image - sa «trahison» - qui est ardemment questionnée : est-elle reflet ou leurre ?