Prise de sang

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 245 pages
Poids : 260 g
Dimensions : 13cm X 19cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-251-45132-9
EAN : 9782251451329

Prise de sang

de

chez Belles lettres

Collection(s) : Le goût des idées

Paru le | Broché 245 pages

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présentation et biochronologie par Bernard Morlino | postface par Bernard de Fallois


Quatrième de couverture

La guerre finie, la paix revenue, Emmanuel Berl (1892-1976) veut comprendre ce qui est arrivé. En 1945, le « Voltaire du XXe siècle » se demande : comment un Juif va-t-il pouvoir vivre en France ? Dans Prise de sang (1946), Berl revient sur sa plus grande blessure : son pays lui a dit en 1940 qu'il n'était plus un Français comme les autres. Pour lui, il n'y a rien de plus grave qu'un pays qui reprend à quelqu'un ce qu'il lui avait donné à sa naissance. Depuis son enfance, Berl s'était toujours considéré Français avant d'être Juif. Ce sont les autres qui lui ont dit qu'il était Juif. La France de Pétain l'a exclu jusqu'à souhaiter sa mort alors qu'il avait réécrit le discours de l'Armistice de 1940, à la demande de ministres socialistes, pour qu'il soit écrit en « bon français ». Peut-il oublier la haine comme les Juifs livrés aux nazis par les Vichystes ? Dans son livre examen de conscience, Emmanuel Berl revient sur la trahison de la France envers lui et ses coreligionnaires. S'il revient sur le passé, sans le ressasser, c'est pour mieux se projeter dans l'avenir immédiat. À cinquante-quatre ans, il sait que sa vie est loin d'être finie dans une France qu'il aime tant malgré tout.

Pour la réédition de Prise de sang, nous y associons le très bel hommage à Emmanuel Berl de Bernard de Fallois, son ami et dernier éditeur.

Biographie

Parent éloigné de Marcel Proust avec lequel il entretint une relation orageuse, Emmanuel Berl (1892-1976) fut l'ami intime de Malraux et de Drieu la Rochelle. Son oeuvre oscille entre essais et récits autobiographiques. En 1929, son livre Mort de la pensée bourgeoise le fait connaître et après avoir publié avec Drieu une éphémère revue Les Derniers Jours, il devient rédacteur en chef de l'hebdomadaire Marianne de 1932 à 1937. Pacifiste, il rédige les premiers discours de Pétain, ce qu'on ne manquera pas de lui reprocher. Mais, devant se cacher durant la guerre, il se retirera ensuite de toute vie publique pour se consacrer à l'écriture. Ami du grand éditeur Bernard de Fallois, il se confiera à la fin de sa vie à Patrick Modiano et Jean d'Ormesson pour deux séries d'entretiens : Interrogatoire et Tant que vous penserez à moi.

Du même auteur : Emmanuel Berl