Serie : Problèmes politiques et sociaux. Vol 938-939
Paru le 30/08/2007 | Broché 168 pages
Public motivé
En France, les classes moyennes sont régulièrement évoquées à travers les médias sur un mode alarmiste : elles seraient angoissées, en plein désarroi, et s'estimeraient les premières victimes de la pression fiscale, du déclassement social, etc. Un tel discours n'est pas nouveau. Mais il demeure imprécis : qu'entend-on au juste par «classes moyennes» ? Les professions intermédiaires ? Les cadres ? Une partie des professions libérales ? Les enseignants ? Ou bien les petits et moyens indépendants ? Et pourquoi pas les employés ?
Rompant avec le registre politico-médiatique qui a souvent prévalu sur le sujet, ce dossier retrace l'histoire de l'expression «classes moyennes», souligne sa profonde ambivalence et la grande instabilité de son usage dans le temps. Il montre qu'en raison de nombreux clivages (indépendants/salariés, public/privé...), les classes moyennes contemporaines ne forment pas un ensemble structuré, cohérent et organisé mais constituent néanmoins un troisième bloc dans notre société, à côté de la classe dirigeante et des classes populaires.
Dans une optique clairement sociologique, ce dossier dresse le portrait des différentes composantes des classes moyennes aujourd'hui ; il décrit leurs attitudes, comportements et styles de vie ; et met en évidence, dans une dernière partie, les limites du discours convenu sur la crise des classes moyennes.
Serge Bosc, agrégé de sciences sociales et enseignant en sociologie à l'université Paris VIII Saint-Denis pour l'IUFM de Créteil, a notamment publié Stratification et classes sociales. La société française en mutation (Nathan, coll. «Circa», 2001), ainsi que Sociologie des classes moyennes (La Découverte, coll. «Repères», à paraître en 2008).