Collection(s) : Logiques sociales
Paru le 01/09/2006 | Broché 229 pages
Professionnels
préface Olgierd Kuty | postface Jean-Gustave Padioleau
Le monde de la forêt connaît manifestement de profondes mutations : les usages et les usagers se diversifient, la durabilité s'impose à la productivité. C'est par conséquent de nouvelles méthodes de gestion qui doivent être mises en place. Tant en Belgique, en France qu'au Grand-duché de Luxembourg, les gestionnaires des forêts publiques sont confrontés à une incertitude forte sur ce qui constitue une bonne gestion : les forestiers n'ont plus le monopole de la formulation des objectifs et des problèmes et c'est une large part à l'indécidable que l'on observe. Or, à la croisée des chemins, ce groupe gestionnaire est amené à adopter de nouvelles pratiques, à rénover ses représentations et à modifier ses modes de relations.
Les gestionnaires forestiers réfléchissent sur eux-mêmes, sur le moyen de mesurer leurs activités mais aussi de se mesurer aux autres : dans ces trois pays, ce sont ainsi des indicateurs qui émergent des unités de base. Solutions de gestion, ces indicateurs ne sont pourtant pas que des instruments à visée d'efficacité et de prescription des comportements. Ils servent aussi d'étendards au moyen desquels les acteurs cherchent à convaincre de la légitimité d'une nouvelle manière de penser, d'entrer en relation et de décider, en somme de gérer.
Benoît Bernard est docteur en sociologie des organisations ainsi que diplômé de l'IEP-Paris et d'HEC-Liège. L'auteur occupe actuellement une fonction de chargé de recherche à l'Ecole de Commerce Solvay (Université Libre de Bruxelles) où il poursuit ses travaux sur les indicateurs de gestion.