Paru le 02/02/2022 | Broché 231 pages
Public motivé
Quartier rouge
Peut-on jouir, dans un monde injuste, sans être complice de l'injustice ? La question se pose aujourd'hui alors que nos plaisirs, qu'ils soient érotiques, alimentaires ou festifs, semblent formatés par le capitalisme contemporain et butent sur des impératifs politiques nouveaux : le refus de la violence patriarcale, la préservation du vivant, les exigences sanitaires.
Plutôt que de céder à l'ascèse, ce livre nous invite à redécouvrir la dimension politiquement subversive du plaisir. La gauche n'a aucune raison d'abandonner l'allégresse à la pensée réactionnaire et sa défense de l'» art de vivre à la française » opposé au « moralisme progressiste ». À condition d'être partagé, le plaisir est une émotion qui inscrit dans les corps une issue positive à la catastrophe.
Dans cet essai, Michaël Foessel propose de renouer avec les traditions qui articulent plaisir et émancipation. Il montre que les expériences politiques prometteuses sont celles d'où la terreur et la honte sont absentes.
Michaël Foessel est philosophe, professeur à l'École polytechnique. Il est notamment l'auteur d'Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique (Seuil, 2012), La Nuit. Vivre sans témoin (Autrement, 2017) et Récidive. 1938 (Puf, 2019).