Paru le 21/05/2010 | Broché 282 pages
traduit de l'albanais par Odette Marquet | postface Alexandre Zotos
C'est à Gjakova, la « ville du sang », que se déroule le roman. Une ville chargée d'histoire, lieu de naissance de Gjon Nikollë Kazazi. Ce personnage historique nous fait revivre, grâce à ses notes, les événements dramatiques de tout un peuple.
Au XVIIIème siècle, la domination ottomane, est en proie à une résistance persistante de la population albanaise.
Des rhapsodes intrépides bravent par leurs chants, les ordres en vigueur : « leurs chants sont pétris de sang sacré ».
Les poésies du père Tsol à la recherche d'un alphabet sont autant de ferments pernicieux pour l'envahisseur, ne renferment-ils pas aussi « un extraordinaire élan de liberté » !
La peste sera l'arme politique pour anéantir ce peuple invincible. Un regard sur le passé permettra de retrouver le moyen de vaincre le terrible fléau. Mais ne nous y trompons pas : « la peste est une métaphore qui symbolise le massacre auquel les Albanais sont confrontés, depuis la domination romaine, puis ottomane, jusqu'à l'époque plus récente de Milo(...)evi(...), et qui, à coup sûr, aurait persisté sans l'intervention de l'OTAN ».
Jusuf Buxhovi
est né au Kosovo, dans la ville de Pejë, en 1946.
Titulaire d'une Maîtrise d'histoire : « La Ligue de Prizren dans les documents allemands ».
Journaliste au Kosovo, pour le quotidien « Rilindja », puis correspondant permanent à Bonn.
Fondateur du Parti Démocratique albanais du Kosovo (la LDK), au côté d'Ibrahim Rugova en 1989.
Auteur
de nombreux ouvrages, romans, pièces de théâtre, études historiques. Ecrivain engagé dans l'histoire dramatique de son pays qu'il ressuscite grâce à la création artistique : « Ce que l'histoire dérobe à un peuple, la création littéraire lui restitue ».