Quitter Paris ? : les classes moyennes entre centres et périphéries

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 190 pages
Poids : 480 g
Dimensions : 17cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35428-121-2
EAN : 9782354281212

Quitter Paris ?

les classes moyennes entre centres et périphéries

de , ,

chez Créaphis

Paru le | Broché 190 pages

Public motivé

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avec la collaboration de Marie-Hélène Bacqué


Les libraires en parlent

Xavier Capodano (Le Genre urbain)

De nombreux travaux ont montré plus ou moins justement, la fracture entre les centres des métropoles et ses "territoires périphériques". On y observe la plupart du temps des grandes tendances statistiques appuyées par des cartographies plutôt bien faites. Mais que savons-nous vraiment des habitants de ces différents lieux ? de leurs contraintes ? de leurs aspirations et de leur représentations ? C'est le pari réussi que nous offre ce livre en allant au plus près du quotidiens des gens. En prenant comme terrain d'enquête un quartier du centre de Paris, deux villes de la Seine-Sait-Denis et deux petites villes du "périurbain", les auteurs nous offrent un regard fin et d'une grande sensibilité pour un travail de Sciences Sociales, qui montre à quel point la classe moyenne, malgré les contraintes économiques qui pèsent sur elles, se retrouve prise dans des attitudes d'une grande diversité et des arbitrages pas toujours faciles à affronter mais qu'elle dispose malgré tout de marges de manœuvre.  Mais ce qui fait aussi le grand intérêt de cet ouvrage, c'est que nos contributeurs ont réussi le tour de force à illustrer leur propos en intégrant, avec grande intelligence et fluidité pour le lecteur, presque tous les éléments qui matérialisent aujourd'hui la place de la classe moyenne dans la société. C'est à dire, le territoire, les modes de vie, les mobilités, l'architecture, les représentations, le tout connecté au processus de métropolisation en devenir.

Un livre important pour comprendre comment une forme de recomposition sociale et territoriale est en train de se jouer dans ce qu'on appelle maintenant "Le Grand Paris".

Quatrième de couverture

Quitter Paris ? Les évolutions du Grand Paris placent ses habitants, y compris ceux des classes moyennes, devant des choix difficiles. Cette situation suscite de multiples débats scientifiques, politiques et médiatiques, mettant en cause les processus de ségrégation urbaine à l'oeuvre dans la métropole parisienne. Ces discussions sont à l'origine de ce livre.

Comment les classes moyennes habitent-elles une région capitale dont le coeur leur est de plus en plus inaccessible ? Quelle place Paris intramuros peut-elle conserver dans leur vie quotidienne ? La banlieue et les couronnes périurbaines ne sont-elles que des territoires de relégation, un choix par défaut, faute de pouvoir vivre au centre ? N'est-il pas temps de reconnaître les attraits des territoires situés au-delà du boulevard périphérique, et même au-delà de la Francilienne ?

Les études urbaines abordent la relation des classes moyennes à la ville sous trois angles principaux : la gentrification, la périurbanisation, la dualisation des métropoles - avec la mixité sociale comme question transversale et la région parisienne comme terrain privilégié d'observation. Ces analyses restent trop souvent distinctes : ce livre établit les liens indispensables pour comprendre la métropolisation et les relations systémiques entre les différentes dynamiques qui la constituent.

Tandis que certains tiennent à rester coûte que coûte au coeur historique de la métropole, pour d'autres quitter Paris ne se réduit pas à l'éloignement. Vivre dans les périphéries de Paris, c'est aussi ouvrir la possibilité de bénéficier d'un autre cadre de vie, dans les communes des banlieues plus ou moins « proches » ou dans les villages des campagnes périurbaines, au-delà des limites les plus visibles de l'agglomération.

Pour saisir la place des classes moyennes dans la métropole et leurs rapports très divers au territoire, l'approche adoptée articule plusieurs dimensions : les mobilités résidentielles et quotidiennes, les usages des commerces et des équipements, les sociabilités et l'école. L'équipe de chercheurs réunie ici a mené deux cents entretiens qualitatifs auprès de ménages de classes moyennes installés dans cinq quartiers ou communes d'Ile-de-France. L'ouvrage qui en résulte est une contribution essentielle à l'analyse du rapport des classes moyennes à Paris et à ses périphéries.

Biographie

Stéphanie Vermeersch, directrice de recherche en sociologie urbaine au CNRS, membre du Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (UMR CNRS LAVUE) dont elle a été directrice. Elle a travaillé sur les classes moyennes, dans leur rapport à l'habitat (notamment autogéré) et plus largement à la ville, sur la cohabitation locale entre groupes sociaux différents, sur la mobilité résidentielle entre Paris et les communes de banlieue. Elle a dirigé avec Florence Bouillon et Anne Clerval un numéro d'Espaces et Sociétés, « Logement et inégalités » (n°170, 2017) et publié « Choisir la Seine-Saint-Denis : quand un territoire pauvre permet le reclassement », dans M.-H. Bacqué, E. Bellanger, H. Rey, Banlieues populaires. Territoires. Sociétés. Politiques (L'Aube. 2018) et « Paris et la « France moche » : retour sur une relation problématique », dans E. Benbassa et J.-C. Attias (dir.). Nouvelles relégations territoriales (CNRS éditions, 2017).

Lydie Launay, maîtresse de conférences en sociologie à l'Institut national universitaire Champollion, université fédérale de Toulouse, et membre du laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (UMR LISST). Elle a travaillé sur les processus de ségrégation urbaine dans les métropoles, à travers le recours à la mixité sociale dans le logement social et leurs effets sur les parcours et modes de vie des ménages logés dans les quartiers bourgeois et en gentrification. Elle s'intéresse aussi aux rapports des familles à l'école primaire dans les villes moyennes. Elle a co-écrit avec Marie Chabrol. Anais Collet, Matthieu Giroud, Max Rousseau et Hovig Ter Minassian le livre Gentrifications (éditions Amsterdam, 2016) et vient de co-diriger avec Jean-Yves Authier, Vincent Baggioni, Bruno Cousin et Yankel Fijalkow l'ouvrage D'une ville à l'autre. La comparaison en sociologie urbaine (La Découverte, 2019).

Éric Charmes, chercheur en études urbaines à l'ENTPE (université de Lyon), dirige le laboratoire de recherches interdisciplinaires Ville Espace Société (RIVES, composante de l'UMR EVS). Il a travaillé sur les usages de la rue, les espaces publics, les gated communities et la territorialisation résidentielle. Il s'intéresse particulièrement aux petites communes résidentielles des périphéries. Il a notamment publié : Mixité sociale, et après ? (avec M.-H. Bacqué, PUF. 2016) ; La Ville émiettée. Essai sur la clubbisation de la vie urbaine (PUF. 2011) et La rue. village ou décor ? (Créaphis. 2006).

Marie-Hélène Bacqué, professeure en études urbaines à l'université Paris Nanterre et membre du laboratoire Mosaïques (UMR LAVUE). Elle travaille sur les transformations des quartiers populaires et la démocratie urbaine. Elle a notamment co-rédigé avec Mohamed Mechmache un rapport sur la participation dans les quartiers populaires remis à François Lamy, alors ministre de la Ville, en juillet 2013. Elle vient également de diriger (avec Emmanuel Bellanger et Henri Rey). Banlieues populaires. Territoires, sociétés, politiques (L'Aube, 2018).