Ravages

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 477 pages
Poids : 235 g
Dimensions : 11cm X 18cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-07-036691-0
EAN : 9782070366910

Ravages

de

chez Gallimard

Collection(s) : Folio

Paru le | Broché 477 pages

Poche
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Les libraires en parlent

Mr Simon Serna (Librairie Le Genre Urbain)

            Le film Violette invite à la lecture, profitons-en !

            Ravages est un roman qui se découpe en trois parties. Autant de portes sur un réel où tout est déchirement, ouvertures aussi. D’abord vers un Paris que l’on ne reconnait plus, aux cigarettes fumées dans les cinémas, aux chairs peintes des marchés : “le jaune d’or, le rose thé, le rouge fuchsia, l’ocre foncé, étaient pris dans la graisse de boeuf”.  Ensuite vers Thèrèse, double de Violette Leduc. C’est un corps adolescent qui traverse la capitale et sa banlieue ; qui dessine son horizon par l’ouïe et ne cesse d’étendre ainsi la sensualité infinie de la réalité, jusque dans la chambre de Cécile, collégienne.

            Thérèse comme Violette a vécu et a grandi. C’est terrible une auteure qui vit et sait l’écrire. Aujourd’hui ça semblerait nouveau. Nous savons que c’est une puissance ancienne, une pratique du monde à laquelle il faut revenir. Plutôt à laquelle il faut s’éveiller. Quitte à ne plus dormir comme Thérèse, à secouer les épaules de son amante, de son amant, Marc, qu’elle exténue tout au long du récit. Violette-Thérèse veille, et gare à qui partage ses draps et ses lignes. Comme Cécile et Marc, le souffle insupportable de Leduc finira par vous prendre à la gorge. Il est celui d’une animiste qui prête vie à la ville, d’une romantique que reflète un chien, d’une mystique de l’amour. Souffle d’une femme qui raconte comme personne et surtout pas comme un homme les “sacs de semence, les champs qui seront labourés”, le visage d’un amant qui jouit.

            Dans le ventre de cette femme se poursuit le travail de la vie. Entre le gaz et l’aiguille elle a rarement été aussi sensible. Violette Leduc écrit de l’intérieur : de son ventre, de son corps, de sa vie.

Lignes de chair à mettre et remettre entre les mains, même des plus jeunes.

Quatrième de couverture

Ravages

« - Thérèse... J'ai deviné, j'ai tout deviné.
- Qu'est-ce que vous avez deviné ?
- Vous... C'est le premier homme.
- Vous avez bien deviné. C'est le premier homme.
Il serra mes chevilles de toutes ses forces. L'idée qu'il me remerciait m'effleura. Marc se mit à songer par bribes à haute voix :
- Le premier... Bien sûr le premier... Pourquoi...
Il serra encore mes jambes :
- Vous n'êtes pas de bois et vous n'aimez pas les hommes en particulier.
- Je les aime, je les aime...
Je le dis très vite parce que je me demandais si je mentais ou non. »

Pour Thérèse qui aime Marc et Cécile d'une égale passion, tout sentiment est un couteau.

Du même auteur : Violette Leduc