Réflexions sur la violence

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 279 pages
Poids : 450 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-940426-22-5
EAN : 9782940426225

Réflexions sur la violence

de

chez Entremonde

Collection(s) : Classique

Paru le | Broché 279 pages

Tout public

20.00 Indisponible

postface de Philippe Blouin


Quatrième de couverture

Les hommes qui adressent au peuple des paroles révolutionnaires sont tenus de se soumettre à de sévères obligations de sincérité ; parce que les ouvriers entendent ces paroles dans le sens exact que leur donne la langue et ne se livrent point à une interprétation symbolique. Lorsqu'en 1905 je me suis hasardé à écrire, d'une manière un peu approfondie, sur la violence prolétarienne, je me rendais parfaitement compte de la grave responsabilité que j'assumais en tentant de montrer le rôle historique d'actes que nos socialistes parlementaires cherchent à dissimuler avec tant d'art. Aujourd'hui, je n'hésite pas à déclarer que le socialisme ne saurait subsister sans une apologie de la violence.

G. Sorel

Peut-être est-ce la position ambiguë de ce qui fut le livre de chevet des radicaux autant de gauche que de droite qui l'a fait glisser dans les failles de la mémoire historique ? Écrites par le plus éminent des marxistes de France au moment précis où le prolétariat y était au faîte de sa puissance, les Réflexions sur la violence s'attellent à en illustrer les secrets non seulement historico-politiques, mais également psychologiques. La violence y acquiert un statut inédit : ni plus moyen ni fin, elle devient la manifestation de la division de classe au coeur du social, contre une entropie démocratique ne permettant aucune autonomie. Or, de cette autonomie dépend la possibilité d'une articulation entre les idées et les conditions d'existence sans laquelle une présence révolutionnaire ne pourrait jamais se conjuguer au présent, restant prise dans l'ingénierie du futur et l'imitation du passé propres à l'utopisme. Au fil des pages, l'image mythique qui nous est restée du syndicalisme révolutionnaire de la Belle Époque en vient à discerner son origine dans le fait même que ses protagonistes ont vécu la grève générale comme l'émanation d'un mythe.

Biographie

Ingénieur des ponts et chaussées jusqu'à l'âge de 45 ans, Georges Sorel (1847-1922) se consacra à la théorie marxiste à partir de l'Affaire Dreyfus et devint la figure de proue du syndicalisme révolutionnaire. Après avoir fréquenté les milieux monarchistes, il revint au communisme avec la guerre. On lui doit notamment : L'Avenir socialiste des syndicats (Librairie de l'Art social, 1898), Les Illusions du progrès, (Marcel Rivière, 1908) et Matériaux d'une théorie du prolétariat (Marcel Rivière, 1919).