Réformes éducatives en Guinée sous Sékou Touré : à la recherche d'une troisième voie entre orthodoxie et révolution

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 318 pages
Poids : 493 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-343-20367-6
EAN : 9782343203676

Réformes éducatives en Guinée sous Sékou Touré

à la recherche d'une troisième voie entre orthodoxie et révolution

de

chez Harmattan Guinée

Paru le | Broché 318 pages

Professionnels

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Quatrième de couverture

Réformes éducatives en Guinée sous Sékou Touré

Une quinzaine de réformes éducatives ont été initiées durant la Première République de la Guinée. Celles-ci peuvent être regroupées en quatre phases : la « Restructuration » (1958-1961) pour maintenir à flot le système éducatif après le départ de la France, la « Récupération » (1961-1968) pour capter et fondre les structures décisionnelles éducatives dans le « Parti-État », la « Révolution culturelle socialiste » (1968-1977) et, à partir de 1977, le « Retour » aux modèles occidentaux.

Tout au long de ces réformes, l'éducation s'est retrouvée au centre de luttes politiques entre cinq groupes d'intérêts : l'ancienne féodalité, la petite bourgeoisie née dans les années 1950, une élite politico-syndicale née des luttes pour l'indépendance, l'armée et la masse populaire qui avait obtenu un poids considérable grâce à la nouvelle règle du « one man, one vote ». Des changements drastiques, des remodelages constants de structures et des renouvellements fréquents de styles de direction, il a résulté une relative désorganisation du système et un sentiment d'insécurité institutionnelle. Le prix à en payer fut très élevé aux plans structurel et humain. Sur les quinze ministres de l'Éducation de l'époque, douze ont ainsi connu la prison, sept ont été exécutés et deux se sont exilés pour échapper aux courroux de la Révolution.

Les réformes guinéennes durant et après la période sékoutouréenne laissent le sentiment que, malgré des réalisations exponentielles dans la couverture scolaire, on est passé à côté des vrais problèmes. « Tout s'est passé comme si on s'était mal préoccupé des quatre domaines qui fondent une éducation au service d'un pays en développement... : l'accès, l'équité, la qualité et la pertinence. On s'est préoccupé des deux premiers domaines (accès et équité). Accessoirement, ces dernières années, on commence sérieusement à se préoccuper de la qualité. Mais, jusqu'à présent, on a fourni peu d'efforts pour rendre le système éducatif sensible, donc pertinent par rapport aux préoccupations réelles des populations elles-mêmes. »

Aujourd'hui il y a un besoin d'une profonde remise à plat vers plus de franchise académique, moins de politique en éducation et des enquêtes intraverties pour faire le bilan des acquis afin d'identifier les besoins insuffisamment satisfaits. C'est sur cette base qu'on pourrait reconstruire avantageusement les structures et les programmes éducatifs du pays.

Biographie

Ibrahima Bah-Lalya a été professeur d'université, titulaire de chaire, vice-doyen de faculté et directeur au ministère de l'Éducation de la Guinée. Il a travaillé avec la Florida State University, L'UNESCO, l'ADEA, l'USAID, l'Unicef, et plusieurs ministères de l'Éducation africains. Il est titulaire d'un doctorat et d'un master de la Florida State University. Il est l'auteur et le contributeur de plusieurs publications en anglais et en français.