Collection(s) : Les réveilleurs de la nuit
Paru le 28/04/2017 | Broché 205 pages
Tout public
traduit de l'espagnol (Mexique) par Anna Touati | gravures Yoel Jimenez | photos Patxi Beltzaiz | postface du Collectif Paris-Ayotzinapa et du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas
« Le flic est arrivé et il a braqué son gros calibre sur ma tête. Il a dû hésiter : "Je le tue, maintenant ?" »
Erick Santiago Lopez, 22 ans, étudiant en deuxième année.
La nuit du 26 septembre 2014 à Iguala, dans l'État de Guerrero au Mexique, 6 personnes ont été assassinées et 43 étudiants de l'école rurale d'Ayotzinapa ont disparu. Au Mexique, où l'État et le narcotrafic ont fusionné, où plus de 29 000 personnes sont portées disparues, cette tragédie a été celle de trop. L'« affaire » des 43 étudiants d'Ayotzinapa a réveillé la société mexicaine dans ses bases les plus profondes et a suscité un élan de solidarité internationale.
Le gouvernement s'est empressé de répandre de fausses rumeurs et de conclure l'enquête par des théories mensongères. John Cibler, lui, s'est rendu sur les lieux quelques jours après les faits pour comprendre ce qui s'était passé. Pendant près d'un an, il s'est entretenu avec les rescapés, les témoins des attaques et les parents des disparus. Le livre que vous tenez entre vos mains est fait de leurs voix.
John Gibler, journaliste américain indépendant, réside au Mexique depuis plus de dix ans et est l'auteur de nombreux livres où convergent travail de terrain, histoire et analyse. Après Mourir au Mexique (CMDE, 2015), il signe une nouvelle enquête qui relaie la parole de celles et ceux qui en sont habituellement privés.