Collection(s) : Essais
Paru le 10/01/2019 | Broché 171 pages
Tout public
République - Bastille
Sous les manifs, la com !
Le 20 janvier 2017, la cérémonie d'investiture de Donald Trump attire, selon les médias, quelque 250 000 spectateurs, six fois moins que Barack Obama huit ans plus tôt. Mais qu'importe ! Le nouveau président déclare : « J'ai regardé et cela avait l'air d'un million, un million et demi de personnes ! »
Si elle a consterné l'intelligentsia américaine, cette exagération n'a pas surpris en France, tant on est habitué dans l'Hexagone au grand écart entre les différents chiffres de participation annoncés à l'issue des manifestations.
Cette divergence ne date pas de l'ère « post-vérité ». Dans les manifs à la française, elle est aussi vieille que les cortèges de protestation. Pourtant l'affluence n'est que l'un des ingrédients qui font leur succès. Au-delà de son mot d'ordre, la réussite d'un rassemblement doit souvent beaucoup à des choix logistiques : date, parcours, ordonnancement, banderoles, slogans, médiatisation, etc.
Comment ces paramètres influencent-ils l'image et la perception d'un mouvement populaire ? En passant en revue, à travers l'histoire et la littérature, les grands mouvements de foule de la vie politique et sociale française, Assaël Adary montre que la manifestation s'apparente à une opération de communication dont il dégage, en professionnel du sujet, les facteurs clés de succès.
Après des études de philosophie et un magistère au CELSA, Assaël Adary a co-fondé en 1995 le cabinet d'études Occurrence, spécialisé dans l'évaluation des actions de communication. Auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la communication et à la responsabilité sociétale, Assaël Adary enseigne dans diverses grandes écoles et universités. Depuis 2015, avec Céline Mas et Marie-Hélène Westphalen, il dirige chez Dunod la publication du « Communicator », ouvrage de référence pour les communicants. Aux Éditions du Palio, il a publié « Comment votre swing peut améliorer votre management » (2012), « Les 100 premiers jours d'un(e) dircom » (2014) et « Big ou bug data ? Manuel à l'usage des datadéontologues » (2017).