Collection(s) : Etudes africaines
Paru le 21/02/2019 | Broché 378 pages
Public motivé
Sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne
Une analyse socio-anthropologique du rôle des banques de céréales au Guéra (Tchad)
La présente recherche est l'aboutissement d'un travail à la fois personnel et universitaire qui se penche sur les liens entre l'économie, la mobilisation des populations locales et le changement social dans le contexte de l'insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne en général et dans la région du Guéra en particulier. Elle s'inscrit ici dans une approche dite classique de l'anthropologie du développement et rajoute également des analyses et perspectives originales (s'inspirant des nouvelles approches de l'ethnologie française en contexte africain) sur l'organisation locale des banques de céréales et les processus de médiation entre les représentants des organisations internationales, les bailleurs de fonds, l'État, les organisations caritatives et les membres de la société civile.
L'idée centrale de la recherche apparaît clairement formulée à l'intérieur du travail et se compose de trois différents aspects. Le premier cherche à comprendre le projet des banques de céréales qui agirait selon le principe du crédit-don (« emprunt-remboursement » des céréales) comme forme d'actualisation du don traditionnel. Celui-ci fait partie intégrante des échanges réciproques (pas seulement de la nourriture, mais aussi d'autres biens et services) qui ont configuré des relations communautaires dans la région du Guéra. Le deuxième propose les banques des céréales comme lieu d'apprentissage social des outils de l'économie moderne qui modifieraient les conditions et comportements socioculturels des populations locales. Enfin, le troisième indique que les banques de céréales représenteraient un lieu de médiation entre les représentants des organismes d'appui, les animateurs des banques de céréales et les bénéficiaires du projet, notamment au travers des logiques institutionnelles, économiques, symboliques, sociales et culturelles.
Anthropologue, titulaire d'un Ph.D. de l'Université de Montréal, Wilfried Armel J. Mabondzo a une expérience riche et étendue dans plusieurs secteurs d'activités, dont l'enseignement dans le milieu universitaire, la recherche en socio-anthropologie du développement, l'administration de projets socioculturels et la gestion des compétences. Auteur de plusieurs publications scientifiques, ses champs de recherche tournent autour de la gestion interculturelle, l'anthropologie appliquée et la sécurité alimentaire en Afrique. Chercheur au centre de prévention de la radicalisation menant à la violence, l'auteur est membre de l'association pour une anthropologie appliquée et membre de l'association canadienne des études africaines.