Quatrième de
couverture
Soleils suspendus se voue ainsi au monde immédiat de l'expérience et de la mémoire vive, à l'imaginaire, et à cette petite langue des puissances triviales et sensuelles - au langage non pas des oiseaux, mais de la poésie, battement des «rares et pauvres lettres».Comme chez Savitzkaya, Desbiens, O'Hara ou Godin, ces poèmes disent entre autres que la seule foire d'empoigne qui vaille, ce n'est pas celle opposant anciens et modernes, mais celle qui surgit entre amis ou amants, lecteur et auteur, passé et présent, vie et langage, et qui par l'art de dire vire à la fête secrète, au conciliabule avec le temps et nos doubles. Avec ce premier livre au ton déjà distinctif, François Rioux contribue à ce grand art simple d'une poésie narrative et lyrique résolument nord-américaine. Poèmes élusifs et flottants, qui chantent bas et déchantent, cantent et ravissent, comme des soleils vissés à la main, parce qu'il faut bien voir ce qu'on éprouve.