Sonnets de la prison de Moabit : 1944-1945

Fiche technique

Format : Broché sous jaquette
Nb de pages : 202 pages
Poids : 330 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-95066-25-5
EAN : 9791095066255

Sonnets de la prison de Moabit

1944-1945

de

chez La Coopérative

Paru le | Broché sous jaquette 202 pages

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traduit de l'allemand et présenté par Jean-Yves Masson


Quatrième de couverture

Les Sonnets de la prison de Moabit d'Albrecht Haushofer occupent une place particulière dans la poésie allemande du XXe siècle. Né en 1903, professeur d'université, spécialiste de géopolitique, auteur déjà de quelques oeuvres littéraires, Haushofer, sans adhérer au Parti nazi, avait occupé des fonctions officielles sous le IIIe Reich. Impliqué, comme bon nombre de ses amis, dans l'attentat manqué contre Hitler du 20 juillet 1944, il fut arrêté et incarcéré à la prison berlinoise de la Gestapo. C'est là qu'il composa les quatre-vingts sonnets qu'on retrouva sur lui après sa mort : il fut exécuté avec quatorze autres prisonniers dans la nuit du 22 au 23 avril 1945.

Publiés en 1946, ces Sonnets eurent tout de suite de fervents lecteurs et furent rapidement traduits dans de nombreuses langues. Une première traduction française parut en 1954, mais le texte sur lequel elle se fondait était encore fautif et incomplet. Ce n'est qu'en 1976 qu'une édition fiable vit le jour en Allemagne. Elle a servi de base à cette nouvelle traduction.

Les Sonnets de la prison de Moabit ne sont pas l'oeuvre d'un résistant de la première heure, mais d'un homme qui fait son examen de conscience et s'accuse de ne pas s'être opposé plus tôt à un régime qu'il désapprouvait depuis longtemps, mais en silence. Haushofer n'est tendre ni pour lui-même, ni pour son père, plus gravement compromis que lui. Ces sonnets sont le testament d'un condamné qui sait qu'il ne sortira pas vivant de sa prison : il y passe en revue les épisodes de sa vie, se remémore ses voyages, ses amitiés, ses amours, cherche à prendre exemple sur d'illustres persécutés (de Boèce à Thomas More), et se fraie un chemin vers la sérénité en s'inspirant surtout des sagesses orientales, dont il était familier.

Ce sont les circonstances qui ont fait éclore en Haushofer le grand poète qu'il n'était pas encore. Ces quatre-vingts sonnets, aujourd'hui considérés comme un classique en Allemagne, suffisent à lui assurer une place parmi les voix inoubliables du XXe siècle.