Collection(s) : Babel
Paru le 11/03/2003 | Broché 309 pages
traduit de l'anglais par Samuel Millogo, Amadou Bissiri | préface de William Boyd
Mr Nicolas Fargette (Librairie L'Atelier)
Ken Saro-Wiwa, pendu en 1995 pour son activisme au sein du « mouvement pour la survie du peuple Ogoni » a publié, avec Sozaboy un des plus grands romans « anti-guerre ». Ecrit dans une langue incroyable et déroutante.
Jeune apprenti chauffeur, Méné coule des jours paisibles à Doukana, petite ville du Biafra. Pour l'amour d'Agnès, il s'engage, achète son uniforme et s'initie aux armes. Embarqué dans un conflit qui le dépasse et dont il fait le récit avec naïveté et horreur, il découvre les violences et les absurdités de la guerre civile nigériane (1967-1970).
Salué par William Boyd comme "l'un des grands chefs-d'oeuvre de la littérature africaine", ce roman tient sa force de la langue choisie par Ken Saro-Wiwa : un "anglais pourri" (rotten english) mélange de pidgin, d'anglais dégradé ou idiomatique, d'emprunts aux langues nigérianes et de créations dont la traduction française rend parfaitement compte.
Originale et bouleversante, voici l'une des plus efficaces dénonciations de la guerre et de ses folies.
Accusé de meurtre et condamné par un tribunal d'exception à la suite d'une mascarade de procès, Ken Saro-Wiwa a été pendu le 10 novembre 1995. Il était le président du Mouvement pour la survie du peuple ogoni (Mosop), qui lutte contre les ravages écologiques et économiques infligés par les compagnies pétrolières.
Né en 1941 à Bori, dans le delta du fleuve Niger, il avait fondé sa propre maison d'édition et, en 1990-1991, présidait l'Association des écrivains nigérians.