Paru le 15/02/2019 | Broché 142 pages
Public motivé
Dans le débat public, être « décolonial » est une infamie. Dans les universités, dans les partis de gauche et d'extrême gauche, les syndicats, les associations féministes, partout on traque une « pensée décoloniale » infiltrée et funeste pour le vivre-ensemble. Dans ce livre, Françoise Vergés élucide l'objet du scandale. Le féminisme décolonial révèle les impensés de la bonne conscience blanche ; il se situe du point de vue des femmes racisées : celles qui, travailleuses domestiques, nettoient le monde ; il dénonce un capitalisme foncièrement racial et patriarcal.
Ces pages incisives proposent un autre récit du féminisme et posent les questions qui fâchent : quelles alliances avec les femmes blanches ? Quelle solidarité avec les hommes racisés ? Quelles sont les premières vies menacées par le capitalisme racial ? Pourquoi les néofascismes s'attaquent-ils aux femmes racisées ? Ce livre est une invitation à renouer avec la puissance utopique du féminisme, c'est-à-dire avec un imaginaire à même de porter une transformation radicale de la société.
Féministe antiraciste, présidente de l'association « Décoloniser les arts », Françoise Vergès est l'auteure de plusieurs ouvrages et articles en français et en anglais sur l'esclavage colonial, le féminisme, la réparation, le musée. Dernier ouvrage paru : Le ventre des femmes. Capitalisme, racialisation, féminisme (2017).