Collection(s) : Laboratoire des sciences sociales
Paru le 24/04/2014 | Broché 552 pages
Professionnels
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Samuel Coavoux, Alcime Steiger
Quelles sont les conditions nécessaires à l'existence d'un bien collectif comme le savoir ? Comment distinguer le vrai du faux ? Selon quels critères accorder sa confiance ? Dans Une histoire sociale de la vérité, Steven Shapin raconte comment la notion de «vérité scientifique» s'est constituée dans l'Angleterre du XVIIe siècle. Il recrée avec élégance l'univers des gentilshommes philosophes (Francis Bacon et Robert Boyle en tête) à une époque cruciale pour la science moderne. Il livre un tableau très vivant des relations entre culture mondaine et pratique scientifique. Les codes de conduite des gentilshommes d'alors prônant la confiance, la courtoisie, l'honneur et l'intégrité ont en effet fourni des solutions efficaces aux problèmes de crédibilité de la science, et garanti la fiabilité des connaissances sur le monde.
À partir de ce récit historique détaillé, Steven Shapin discute plus largement de l'établissement du savoir factuel en science, mais aussi dans la vie quotidienne. Sa peinture des moeurs des gentilshommes philosophes lui permet d'illustrer l'affirmation selon laquelle la confiance est impérative dans la constitution de tout savoir, qui reste avant tout une entreprise collective.
Un ouvrage devenu l'une des références internationales incontournables de la sociologie des sciences et des sciences sociales dans leur ensemble.
Steven Shapin, né en 1943, historien et sociologue des sciences américain, est professeur à Harvard.
Ses recherches lui ont valu de nombreux prix. Il est notamment l'auteur (avec Simon Schaffer) de Léviathan et la pompe à air (La Découverte, 1993).