Une violence éminemment contemporaine : essais sur la ville, la petite-bourgeoisie intellectuelle et l'effacement des classes populaires

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 254 pages
Poids : 274 g
Dimensions : 12cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7489-0104-7
EAN : 9782748901047

Une violence éminemment contemporaine

essais sur la ville, la petite-bourgeoisie intellectuelle et l'effacement des classes populaires

de

chez Agone éditeur

Collection(s) : Contre-feux

Paru le | Broché 254 pages

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Les libraires en parlent

Xavier Capodano (Le Genre urbain)

Voilà un livre percutant, énervé mais aussi très argumenté. A travers un recueil de textes, synthèse de quarante années d’observation, d'analyse et de recherche l'auteur nous propose de décortiquer cette violence autour de trois axes : le premier étant selon celui de la dépossession des classes populaires de leur droit à la ville, c'est-à-dire de leur droit de vivre dans la ville-centre. Le deuxième axe va s'intéresser à une violence symbolique, marquée selon l'auteur aux discours pseudo-scientifiques qui a pour effet d'éviter une vraie critique de l'urbanisation capitaliste contemporaine. Enfin le troisième axe est consacré à la violence des jeunes des cités mais aussi aux dispositifs qui ont été mis en place depuis plus de trente ans pour neutraliser cette violence. Vous l'avez compris, nous sommes ici en présence d'un livre très engagé se référant, entre autre, à un Marx « libertaire », à Henri Lefebvre, à Mike Davis et au géographe anglais David Harvey. Jean-Pierre Garnier ne veut pas baisser les bras dans sa lutte contre le capitalisme  et s'attaque à une bourgeoisie qui a reprit, sur le front urbain,  une nouvelle forme de domination. Il est difficile de résumer sur ce livre « coup de poing » qui de plus n'épargne pas beaucoup de monde dans la recherche urbaine française. Cependant j'engage les lecteurs à regarder avec attention l'article s'intitulant : « la nouvelle beaubourgeoisie » (page 57 à 83) écrit en 1978 et consacré au Centre Georges Pompidou ainsi qu’au quartier qui l'accueille. Je crains que l'histoire lui est légèrement donnée raison.

 

Quatrième de couverture

Synthèse de quarante ans d'observation des réalités urbaines et d'analyse critique des discours dont elles font l'objet, ce recueil montre comment la gestion politique des villes nourrit les appétits économiques de la bourgeoisie désormais « mondialisée » et les aspirations culturelles des néo-petits bourgeois. D'un côté, des espaces « requalifiés » réservés aux gens de qualité, et de l'autre des couches populaires reléguées à la périphérie.

« Violences urbaines », « crise du logement », « relégation » et « gentrification » sont autant de symptômes dont le « traitement », de plus en plus sécuritaire, est voué à l'échec. Du moins tant qu'on se refusera à reconnaître la nature du conflit fondamental qui oppose les citadins ordinaires à ceux pour qui l'espace urbain est une source de profit, sinon de valorisation de leur capital culturel par la colonisation des quartiers populaires bien situés. Et tant qu'on voudra donner l'illusion qu'on peut réconcilier par magie les contraires au moyen d'arguties et d'innovations langagières, violence symbolique ne faisant que redoubler celle, bien réelle, qui s'exerce sur les dépossédés du droit à la ville, plus nombreux que jamais.

Biographie

Chercheur et enseignant en sociologie urbaine, Jean-Pierre Garnier est l'auteur de plusieurs livres sur la politique urbaine (Des barbares dans la cité, Flammarion, 1997 ; Le Nouvel Ordre local, L'Harmattan, 2000) et l'involution politico-idéologique de l'intelligentsia de gauche française (La Pensée aveugle, Spengler, 1995).

Du même auteur : Jean-Pierre Garnier