Collection(s) : Le temps de la pensée
Paru le 12/10/2007 | Broché 265 pages
illustrations Raymond Moretti | photographies Lucien Clergue
Vivre livres
Pourtours de la littérature contemporaine
« Quel contrôle [sur une oeuvre] ? Trop vigilant, [l'écrivain] ôte à l'entreprise sa transcendance. Trop faible, il l'abandonne au vague du rêve et la prive de contact humain. »
Jean-Marie Magnan ne devrait plus se poser cette question. En ce qui le concerne, dans cette composition magistrale que représente Vivre livres, il transcende son inspiration au-delà même des mots, dans le souffle de sonorités harmonieuses, tour à tour mélancoliques, joyeuses et alanguies, qu'il mène à la manière d'un chef d'orchestre, d'une main de maître. Dans ce roman qui met en scène les oeuvres et leurs créateurs ayant parsemé l'existence de Jean-Marie Magnan, la maîtrise du style et du récit est telle que l'auteur parvient à semer le doute sur ce qui relève des mots, des personnages décrits et ce qui relève de la réalité, de la chair des artistes qu'il a rencontrés. Ainsi, Cocteau, le maître, Genet, Picasso, Tournier, et tant d'autres, sortent de la réalité pour se fondre dans sa fougue romanesque. Il nous décrit ses compagnons de route, les livres qui lui sont chers, ses amis auteurs et confidents spirituels. Dans une langue qui certes se met en bouche, mais sait également se laisser savourer, Jean-Marie Magnan, dans une sorte de testament immatériel, nous conte les livres qui l'ont accompagné durant sa vie entière et qui constitue son héritage intérieur.
Goûtez cette gourmandise... Ambroisie à portée de lecture, souffle divin chuchoté à notre oreille, véritable patrimoine littéraire, Vivres livres est une nourriture céleste dont on ne peut être rassasié.
Poète, dramaturge, romancier, essayiste, grand connaisseur des choses de la corrida, Jean-Marie Magnan, né le 4 décembre 1929 à Arles, mène de front son labeur de chroniqueur tauromachique et son oeuvre littéraire. Il déchiffre et compose La corrida du Ier mai à partir d'un amas de notes de Cocteau. Il noue une amitié avec Michel Tournier, Yves Berger et plus récemment avec François Nourissier, Edmonde Charles-Roux et Georges-Olivier Châteaureynaud.
