Zoloé et ses deux acolytes

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 122 pages
Poids : 125 g
Dimensions : 11cm X 18cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-915694-74-1
EAN : 9782915694741

Zoloé et ses deux acolytes

de

chez L'Insomniaque

Collection(s) : Petites insomnies

Paru le | Broché 122 pages

Adultes

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avant-propos de Vincent Berthelier


Quatrième de couverture

Tout le bonheur des hommes est dans l'imagination

"Dans le voisinage des Champs-Élysées est une petite maison, vrai chef-d'oeuvre d'architecture érotique. Des statues nues représentent tout ce que les imaginations les plus licencieuses ont enfanté de plus propre à provoquer aux amoureuses jouissances. On y arrive à travers un labyrinthe d'allées dont il faut avoir l'itinéraire pour saisir la véritable qui conduit aux Délices - c'est ainsi qu'on appelle ce séjour enchanteur... Le dôme est surmonté d'un satyre qui regarde, avec une complaisance infinie, les prodigieuses marques de sa virilité. Une jeune nymphe, debout sur la ceinture qui domine le portique, attache à la même partie des yeux enflammés. Le pourtour est garni d'une armée d'amours qui lancent des flèches sur tous ceux qui se présentent. Au milieu du cintre, on lit ces mots gravés en lettres d'or : Temple du plaisir. Au-dessous, ceux-ci en lettres de feu : Jouir ou mourir."

Trois Merveilleuses - Zoloé, Lauréda et Volsange - invitent dans un temple dédié au plaisir trois fouteurs, le capucin Pacôme, le frotteur Parmesan et le député Fessinot, avatar du thermidorien Tallien (qui finit la partie bafoué, le nez dans une fosse d'aisance). Dans ce récit finement libertin, Bonaparte, sous le nom d'Orsec, conduit au mieux ses calculs politiques, mais la véritable triomphatrice est Joséphine-Zoloé, qui, toute à ses frasques, ne perd pas une seconde de plaisir.

On crut longtemps que ce court roman à clés, anonymement publié en 1800, provoqua l'arrestation de Sade en 1801. Or, quoique sadien en diable, il ne peut lui être attribué avec une entière certitude. Retour à l'ordre moral oblige, le ci-devant marquis finit ses jours à l'asile de Charenton (lui, l'homme le plus sain d'esprit qui fût jamais). Les nouveaux maîtres ne purent jamais lui pardonner d'avoir clamé que «tout pouvoir est par nature criminel», ni son insouciant penchant à croire que, dans quelque maison de campagne aux murs ornés de faunes foutant des nymphes, on puisse parfois se laisser aller à son désir.

Du même auteur : Donatien Alphonse François de Sade