Valentine Goby

"Etre vivant, elle dit, c'est se lever, se nourrir, se laver, laver sa gamelle, c'est faire des gestes qui préservent, et puis pleurer l'absence, la coudre à sa propre existence. Me parle pas de boulangerie, de robe, de baisers, de musique! Vivre c'est ne pas devancer la mort à Ravensbrück comme ailleurs."

Ravensbrück, 1944. L'horreur concentrationnaire au féminin. C'est là, après un long voyage en train, qu'arrivent, avec des centaines d'autres, Mila et Brigitte, deux toutes jeunes femmes raflées pour des faits de résistance. Ici, l'horreur n'a ni début, ni fin, la brutalité, les privations et l'absence d'hygiène brisent au quotidien les corps et les âmes. Alors que la mort est partout, Mila porte en elle la vie, une étincelle d'espoir au milieu des ténèbres.

Valentine Goby ne nous laisse pas le choix, il nous faudra éprouver au plus près, jusqu'à l'insoutenable parfois, les conditions de vies atroces des femmes internées dans le camp de Ravensbrück. La terrible beauté de son écriture brisera plus d'un cœur, croyez-moi.
Nous avions beaucoup aimé Qui touche à mon corps, je le tue, nous sommes presque sans voix devant la force incroyable de Kinderzimmer.