Maxence Rifflet présente "Nos prisons" en compagnie de l'Envolée et de Christian Demonchy

mercredi
08
juin
20h00

Rencontres et Débats

Lieu : 2 BIS RUE JOURDAIN 75020 PARIS

Une réflexion consacrée à l'architecture carcérale et aux meilleures manières de photographier les prisons françaises à travers la présentation de plusieurs d'entre elles comme le centre de détention de Mauzac ou la maison d'arrêt de Villepinte. Les relations du photographe avec l'administration, ses échanges avec les prisonniers et leurs conditions de vie font partie des thèmes abordés.


Né en 1978, Maxence Rifflet est photographe . Entre 2007 et 2010, il a travaillé sur deux territoires normands : la route dite « touristique » qui relie Cherbourg et Coutances et les « boucles » de la Seine à proximité de Rouen. Au sein du groupe d’artistes Rado, il a notamment répondu à une commande publique du Centre national des arts plastiques concrétisée par une exposition au Centre international d’art et du paysage de Vassivières en 2014. Maxence Rifflet enseigne à l’École supérieure d’art & médias de Caen-Cherbourg.
L’exposition se tiendra au Point du Jour, centre d’art à Cherbourg-en-Cotentin, à partir du 5 juin.

L’Envolée se veut un porte-voix pour les prisonniers et prisonnières qui luttent contre le sort qui leur est fait. Le journal publie des lettres, des comptes rendus de procès, et des analyses sur la société et ses lois.
Le journal prolonge le travail mené par des émissions de radio qui maintiennent un lien entre l’intérieur et l’extérieur des prisons, hors du contrôle de l’administration pénitentiaire (AP).
Le journal est réalisé par des ex-prisonnier·e·s, des proches de prisonnier·e·s et d’autres qui savent que la prison plane au-dessus de nos têtes à tous. Il est primordial de faire exister la parole des prisonnier·e·s qui sont les mieux placés pour décrire leur quotidien, dénoncer leurs conditions de détention, les violences qu’ils et elles subissent et critiquer la prison.
Une parole qui sort de la prison constitue un acte politique qui dérange l’ordre des choses, surtout quand cette parole est collective. Nous sommes convaincu·e·s que les mots inspirent et nourrissent la lutte contre la justice et l’enfermement. La prison est le ciment nécessaire à l’État pour permettre au capitalisme de se développer.
Prisons et justice servent principalement à enfermer la misère. En jouant son rôle de repoussoir social, l’enfermement carcéral produit la peur nécessaire au maintien de cette société. Ainsi la prison sert aussi à enfermer dehors. Ce journal existe depuis 2001 malgré les censures de l’AP, malgré les poursuites pour diffamation, malgré nos faibles moyens. Nous ne comptons que sur l’argent des abonnements extérieurs et des événements de soutien pour le financer. N’hésitez pas à écrire, à vous abonner et à abonner vos proches : pour les prisonniers et les prisonnières l’abonnement est gratuit.

lenvolee.net


Christian Demonchy est architecte. À partir de 1961, il conçoit avec son associée Noëlle Janet, une dizaine de villages de vacances pour le compte du Club Méditerranée. En 1985, le ministère de la Justice, sous la houlette de Robert Badinter, sollicite leur agence pour qu'elle propose un projet en vue de la construction de la prison de Mauzac en Dordogne. Dans l'esprit des concepteurs de ce programme de prison d'un nouveau genre, le village de vacances pouvait être un modèle pour penser une prison dans laquelle la vie sociale serait favorisée. Après avoir remporté ce concours et construit cette prison qui fonctionne encore aujourd'hui et que Maxence Rifflet a photographié, l'agence conçoit plusieurs autres prisons. Depuis lors, Christian Demonchy mène une réflexion sur l'histoire de l'architecture carcérale à travers des écrits et des interventions publiques.