lancement du tout dernier numéro de la revue Jef KLak "course à pied" avec Anaïs Bohuon et des membres du collectif

jeudi
27
septembre
20h00

Rencontres et Débats

Lieu : L'Atelier 2 BIS RUE JOURDAIN 75020 PARIS

après la rencontre avec Elsa Dorlin à l'automne dernier, avec Mickaël Corréia et l'équipe de football les Dégommeuses au printemps, L'Atelier poursuit la réflexion avec ce numéro tout nouveau tout beau de Jef Klak et l'entretien avec Anaïs Bohuon.

LA REVUE

264 pages de reportages enquêtes, entretiens, des textes d'Elsa Dorlin, Olivier Marbœuf, Marie Cosnay, une BD signée Wilfrid Lupano et Elzazimut, une bourrasque de nouvelles et nouveaux auteur·es de haut vol, des témoignages sur la fuite, le soin de soi et des autres, la peur et la cavale.

 

Courir, à pied. Pour échapper à la guerre ou garder la forme. Se sauver pour se sauver. Jef Klak est parti de la polysémie du verbe se sauver, faisant dialoguer la fuite et le soin de soi. Parce que s'arracher à pied, c'est engager les corps. Corps naufragés, agressés, traqués, pesés, comparés, empêchés, expulsés, exposés à la mort. Face aux contraintes et aux injonctions, quelles échappatoires ? Jef Klak s'est intéressé aux évasions, aux esquives, à la mort qui passe à ça, mais qui passe.

Comme à son habitude, le collectif a réalisé un joyeux montage d'enquêtes, d'entretiens, de photos, de créations sonores, de poésies et d'articles de fond. Le tout en faisant se côtoyer des nouvelles plumes et des auteurs et autrices que vous connaissez peut-être déjà (Elsa Dorlin, Olivier Marbœuf, Wilfrid Lupano, Marie Cosnay...).

 

Anaïs BOHUON

 « Elle va trop vite, elle est trop musculeuse, elle est poilue »

 Le sport, une police du genre ? Entretien avec Anaïs Bohuon, socio-historienne, auteure de "Catégorie Dames"

Comme en témoignent les multiples scandales de dopage, le monde du sport de compétition cherche à tout prix à sauvegarder l’illusion d’une certaine équité. Entreprise d’autant plus vaine qu’aux inégalités de conditions de vie et d’entraînement s’ajoute l’infinie diversité des morphologies. Parmi les outils en usage dans ce milieu, la catégorisation selon le sexe est à la fois le réceptacle et le relais des pires préjugés de genre. Dans Le test de féminité dans les compétitions sportives. Une histoire classée X ? (L’Harmattan, 2012), Anaïs Bohuon retrace l’histoire sociale et politique des tests de féminité et des contrôles de genre dans le sport. Où l’on constate que les cas échappant aux moules médicaux grossiers peuvent devenir des révélateurs de l’arbitraire scientifique, et même des armes de domination géopolitique. »