Collection(s) : Blanche
Paru le 08/01/2004 | Broché 211 pages
Avec ce roman, son septième, Franz Bartelt, en digne héritier de Marcel Aymé, glisse un regard goguenard sur notre société prompte à fustiger l’excès telle une maladie honteuse alors qu ‘elle le suscite. De l’ombre, il passe à la lumière, au fil d’une relation libératrice où se révèlent l’un à l’autre deux cœurs purs traînés dans la boue. Et si on est foutu parce qu’on mange trop, on ne le sera pas moins si on s’aime. N’est-il pas entendu que la pomme et le couteau sont faits pour s’entendre ?
«J'ai toujours mis un point d'honneur à aller au-delà de ma faim. Les gens qui n'ont plus faim sont posés sur la vie comme des nains de jardin, immobiles et béats. Ils sont heureux. Ils ne demandent plus rien. Moi je rêve d'avoir toujours plus. Mon vrai repas commence à partir du moment où je n'ai plus faim, où je suis libérée de cette contingence purement physiologique. Ensuite, entre la nourriture et moi c'est une aventure quasiment spirituelle, un démêlé d'ordre métaphysique. J'ai l'air d'employer les grands mots, de jouer à l'artiste. Il y a de ça, quand même. Si vous voulez, je suis inscrite dans une démarche de dépassement de soi. Comme les écrivains. Comme les peintres. Comme les musiciens. Sauf que moi, le dépassement se voit à l'oeil. Beau travail, n'est-ce pas?»
Franz Bartelt vit dans les Ardennes. Charges comprises est son septième roman.