Constellation et utopie : Theodor W. Adorno, le singulier et l'espérance

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 163 pages
Poids : 230 g
Dimensions : 14cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-252-04118-5
EAN : 9782252041185

Constellation et utopie

Theodor W. Adorno, le singulier et l'espérance

de

chez Klincksieck

Collection(s) : Critique de la politique

Paru le | Broché 163 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

La philosophie d'Adorno est une critique de la domination politique et idéologique. Elle est aussi une méditation sur les devoirs de la pensée confrontée à la Shoah et aux totalitarismes du XXe siècle. Face à la Catastrophe, elle ne s'abîme pas dans le défaitisme mais tente de retrouver, sous les mythes qui les étouffent, les raisons d'espérer sans lesquelles l'expérience humaine ne serait pas viable. La notion d'utopie, qu'il hérite d'Ernst Bloch et de Walter Benjamin, a d'abord chez Adorno ce sens d'un dégagement de possibles qui, enfouis dans l'Histoire et réprimés par la logique du capitalisme, peuvent cependant être reconnus et libérés.

Cela suppose que les singularités - l'individu dans le collectif, le détail dans l'ensemble, l'élément dans la composition - ne soient pas annexées et liquidées, mais au contraire préservées dans leur expression propre. Adorno, avec Benjamin, nomme « constellations » les modes d'articulation qui y parviennent.

Pour en dégager les enjeux, il faut entrer dans le mouvement d'une pensée qui déconstruit les concepts d'identité et de totalité mais ne renonce pas à l'espérance. Les conceptions adorniennes de la dialectique et de la négativité sont traversées par cette tension féconde.

Cette introduction à l'oeuvre d'Adorno l'interprète comme une réponse à ce que Miguel Abensour appelait la « sommation utopique » : sous l'opacité et la noirceur du monde, l'écriture d'Adorno tente de réveiller un « dire » de vérité, de sauvetage et d'émancipation.

Biographie

Professeur à l'Université de Strasbourg, Daniel Payot se définit volontiers comme un lecteur. La générosité déconstructrice de Jacques Derrida, la lucidité micrologique de Walter Benjamin et de Theodor W. Adorno, la réponse d'Emmanuel Levinas à l'adresse infinie de l'autre et la patience polysémique de l'interprétation midrachique le sollicitent particulièrement.