Paru le 04/02/2010 | Broché 392 pages
« Ce livre sans avoir besoin d'être génial, s'il réussissait à être honnête et perspicace, pourrait peut-être aider les inquiétudes, les réflexions des moribonds en puissance que nous sommes en pleine auréole de vie, leur donner des sujets de réflexion, leur servir de pense-bêtes, proposer des dialogues qui leur permettraient d'échapper quelque peu à l'ultime monologue noir. Ils trouveraient dans ce livre que j'aurais aimé écrire, que j'ai rêvé - m'en suis-je un peu approché ? - un grand nombre de propositions, de suggestions avec lesquelles la discussion peut s'engager. Et même quelques pages de la distraction la plus haute : la poésie... Ce fut, c'est en tout cas mon ambition sans prétention : offrir à qui en désirerait des thèmes de méditation sur le grand sujet - et problème - inhumain et suprêmement humain que les hommes pratiquement s'interdisent ; dont ils ont fait un tabou. Cela peut être un réconfort de penser qu'on n'est pas seul à s'interroger dans le grand corridor sombre plus muet encore que les chemins de ceux qui furent condamnés à la solitude sur la terre. Dites-moi comment vous faites pour vaincre la peur et donnez-moi des thèmes de rêve. Un guide d'obsession pour ceux que l'énigme obsède, et une invitation bienheureuse à l'inquiétude pour ceux qui sont trop naturellement enclins à la distraction, sans pour autant faire l'éloge de leur distraction. »
« Un livre impossible sur la mort toujours prochaine d'un homme, à l'écoute de la mort qui s'approche, même dans la presque absolue immobilité du monde. La mort de tous les hommes à travers l'expérience de cet homme. »
L'écrivain Henri Pollès (Prix Paul Morand de l'Académie française en 1982) est mort le 30 septembre 1994 dans l'incendie de sa maison de Brunoy et avec lui a brûlé le manuscrit de son dernier livre : Journal de la Mort.
Il y travaillait depuis plusieurs dizaines d'années et d'anciennes versions subsistaient. C'est à partir d'elles qu'a été établi le texte ici publié.
