Collection(s) : Questions contemporaines
Paru le 26/07/2018 | Broché 232 pages
Tout public
La Rhodiacéta de Besançon
L'usine textile Rhodiacéta de Besançon, aujourd'hui en ruine, a compté plus de trois mille employés à ses grandes heures, durant les années 1960. Son histoire a été étroitement liée aux révolutions scientifiques et industrielles ainsi qu'à l'avènement d'une société de classes. Les fils synthétiques de nylon et de tergal, qui y étaient produits, ont fait la fierté de l'industrie française.
À travers une trentaine d'entretiens, organisés ici selon la logique de la chaîne de production du fil, différents métiers sont documentés. La transmission de ces paroles ouvrières est riche d'enjeux. Ces témoignages permettent d'incarner ce que fut la vie à l'usine, avec ses difficultés et ses joies. D'autre part, ils contribuent à appréhender les luttes syndicales qui y ont été menées, tout d'abord pour l'amélioration des conditions de travail puis, en vain, contre la fermeture du site.
Aussi, ce retour sur le passé offre la possibilité de mieux comprendre le présent La délocalisation de la production de la Rhodiacéta, amorcée à la fin des années 1970, annonçait la désindustrialisation des pays occidentaux, la mondialisation économique et, dans notre société, l'émergence du chômage de masse.
Nicolas Mensch est docteur en sociologie. Il a découvert la Rhodiacéta de Besançon en tant que friche industrielle avant d'étudier le passé du site sous ses multiples aspects.
