Collection(s) : Histoire et culture équestres
Paru le 18/04/2018 | Broché 414 pages
Public motivé
Le sieur de Préville
La science d'un écuyer visionnaire
Le livre du sieur de Préville est un inédit. Il en existe trois exemplaires connus à ce jour, dont un en main privée. La modestie de son édition originale en est peut-être la cause car, bien qu'il s'agisse d'équitation ancienne, on ne peut qu'être surpris de sa modernité. Publié en Autriche en 1717 et rédigé en français, l'exposé de sa méthode de dressage se fait au cours de la description d'une progression rigoureuse en quatre périodes dans une pédagogie par objectifs complètement inédite pour son époque. Cet ouvrage, qui précède de douze années la publication du livre de François Robichon de La Guérinière, Ecole de cavalerie, révèle un maître qui n'a rien à envier à ce dernier, bien au contraire.
Le sieur de Préville, qui a probablement fait une carrière d'écuyer en Autriche à la charnière du XVIIe et du XVIIIe siècles, nous est inconnu. La dédicace au comte de Salm, conseiller de sa majesté impériale et catholique, grand écuyer de l'impératrice douairière Amélie (du Saint-Empire germanique) et maréchal héréditaire de l'électorat de Cologne, devrait pouvoir orienter de futures recherches d'historiens.
Patrice Franchet d'Espèrey, ancien écuyer du Cadre noir de Saumur, est docteur en Sciences de l'éducation. Sa thèse, publiée en 2007 sous le titre La main du maître, réflexion sur l'héritage équestre, rend compte de ce qui l'a constitué sur le plan équestre et notamment de ses relations avec son maître, René Bacharach, dernier grand écuyer bauchériste du XXe siècle. Il s'en est émancipé en élaborant La nouvelle équitation à la française, qui se fonde sur un principe analogue à celui de l'aïkido, dans l'accompagnement des mouvements du cheval et de leur amplification.