Revue du MAUSS, n° 51. Le bon, le juste et le beau : pour en finir avec la critique critique

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 266 pages
Poids : 342 g
Dimensions : 14cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-348-03606-4
EAN : 9782348036064

Le bon, le juste et le beau

pour en finir avec la critique critique

chez La Découverte

Serie : Revue du MAUSS. Vol 51

Paru le | Broché 266 pages

Public motivé

Revue
26.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Le bon, le juste et le beau

Pour en finir avec la critique critique

Impossible de ne pas accepter l'héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n'a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n'est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l'hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Engels l'avaient déjà parfaitement exprimé : tout - le bon, le juste, le beau - « part en fumée et se dissout dans l'air » . Dans l'air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu'ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique.

Peut-être est-il temps, au nom d'une exigence critique renouvelée - généreuse, créatrice et résolument anti-utilitariste - , de reconnaître la beauté, la bonté et la justice de ce qui est, de rappeler que le monde n'est pas seulement immonde, mais qu'il manifeste des qualités morales ou esthétiques dignes d'être dévoilées et ainsi approfondies. Sauf à rester enlisés dans les ornières du soupçon et de la dénonciation systématiques qui alimentent les passions tristes et, finalement, l'impuissance, comment pourrions-nous, sinon, comme y invitait Marx, « cueillir la fleur vivante » ?