Europe, n° 1065-1066. Roland Dubillard

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 380 pages
Poids : 434 g
Dimensions : 13cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35150-091-0
EAN : 9782351500910

Arthur Adamov

chez Europe

Serie : Europe. Vol 1065-1066

Paru le | Broché 380 pages

Public motivé

Revue
20.00 Disponible - Expédié sous 7 jours ouvrés
Ajouter au panier

Quatrième de couverture

Écrivain, dramaturge et comédien, Roland Dubillard (1923-2011) a tout fait pour refuser les étiquettes, déjouer les attentes, en créant un ensemble d'oeuvres qui se ressemblent le moins possible, en expérimentant une multiplicité de genres : théâtre, poésie, nouvelle, fable, récit, méditation, pièce en vers, pièce pour enfants, chanson, cinéma... Comme sur l'île de Robinson, il n'existe pas de colline d'où l'on pourrait embrasser du regard tout Dubillard. On l'a classé d'office parmi les inclassables, les dingues du nonsense, mais si la créativité verbale et l'humour semblent jaillir spontanément de sa plume, cet écrivain n 'en fut pas moins un travailleur opiniâtre, chacun de ses livres exigeant un processus de maturation prolongé. La poésie fut la matrice de son oeuvre protéiforme et lorsqu'il récitait l'un de ses poèmes, il suffisait d'écouter le phrasé si particulier et les intonations subtiles de sa voix pour s'en rendre compte : chez lui, le comique le plus irrésistible et l'émotion la plus profonde sont intimement liés. De même, sa façon de jouer était en adéquation parfaite avec sa façon d'écrire - rêveuse, imprévisible, mais d'une précision toute musicale. Au-delà même de ses illustres Diablogues et de ses quatre pièces majeures - Naïves hirondelles, Le Jardin aux betteraves, La Maison d'os et « ... Où boivent les vaches » -, ce cahier d'Europe nous invite à explorer l'archipel Dubillard et son univers si riche et singulier.

Arthur Adamov

De novembre 1950, où furent créées à quelques jours d'intervalle La Grande et la Petite Manoeuvre et L'Invasion, à sa mort en 1970, puis de sa disparition jusqu'à aujourd'hui, Arthur Adamov n 'a toujours pas pris au théâtre la place qui lui revient ni vaincu cette « sotte petite conspiration du silence » qu'Artaud dénonçait en 1946, à la sortie de L'Aveu, premier texte de son ami Adamov. De quel vice secret faut-il que cette oeuvre soit frappée ? Quel malentendu a pu se développer au fil des années entre Adamov et l'époque ? Avec Beckett, et dans le sillage de Strindberg et d'Artaud, il est pourtant l'un des principaux inventeurs d'une dramaturgie éminemment moderne, une dramaturgie de la littéralité dont l'énigme s'inscrit dans le corps même des personnages, dans la matière même du théâtre. Il est grand temps de repenser aujourd'hui l'oeuvre d'Adamov et de la réévaluer. Le réexamen de sa dramaturgie puissamment subjective, mais qui sait prendre en charge - et objectiver - les destinées collectives, pourrait inciter à proclamer l'actualité de cet auteur et l'impérieuse nécessité de sa présence « ici et maintenant ».